12 January 2025

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Source: El Independiente

Lors de la vidéoconférence du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez avec des unités de son armée en mission humanitaire et de maintien de la paix à l’étranger, à l’occasion de la célébration de Noël, une attention particulière a été attirée sur une carte affichée en arrière-plan. Cette carte distinguait clairement les frontières entre le Sahara occidental et le Maroc, séparées conformément à la légalité internationale.

Cette image a immédiatement provoqué un fort émoi au sein des autorités marocaines, qui ont perçu le geste de Sánchez comme une prise de position en faveur du plan contesté de la “marocanité” du Sahara occidental et une validation d’une carte erronée du Maroc, qui n’a de réalité nulle part dans le monde.

Dans son discours aux militaires espagnols à l’étranger, Sánchez a souligné l’importance du travail de ses troupes, affirmant que ces dernières contribuent, « 24 heures sur 24, tous les jours de l’année », au maintien de la sécurité dans les zones de souveraineté espagnole. Il a également salué l’engagement des soldats espagnols dans les situations d’urgence, en particulier après les catastrophes comme celle provoquée par la tempête Dana, ajoutant que leur travail pour venir en aide aux populations touchées était « absolument louable », selon le compte-rendu du quotidien espagnol “El Independence”.

Cependant, cette reconnaissance implicite du statut juridique du Sahara occidental par la carte présentée en arrière-plan a suscité une vive réaction en provenance du Maroc. La presse marocaine s’est attaquée à cette carte, qu’elle juge « préjudiciable à l’intégrité territoriale du pays » et en contradiction avec l’accord bilatéral signé entre le Maroc et l’Espagne en 2022.

La carte diffusée par la Moncloa reconnaît les frontières internationales, séparant le Maroc du Sahara occidental, un territoire toujours en cours de décolonisation selon l’ONU. Cette présentation a été perçue comme un geste malheureux par la presse marocaine, qui déplore que l’Espagne, tout en réaffirmant sa volonté de renforcer ses liens avec le Maroc, ait choisi de mettre en avant une carte conforme aux normes internationales au lieu d’un soutien sans réserve à Rabat. Ce geste de Sánchez a donc stupéfié les autorités marocaines au plus haut niveau. La presse makhzénienne s’interroge désormais : l’Espagne présentera-t-elle des excuses ou confirmant-elle l’existence d’une crise diplomatique suite à l’utilisation de cette carte conforme à la légalité internationale ? Cette situation illustre les tensions croissantes du régime marocain, qui se heurte à des revers diplomatiques au niveau international et dans les institutions mondiales.

Les organisations internationales telles que l’ONU, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et la FIFA, parmi d’autres, refusent d’adopter la carte erronée du Maroc qui inclut les territoires du Sahara occidental, affirmant clairement que ce dernier n’a jamais fait partie du royaume marocain. Selon le droit international, le Sahara occidental est toujours considéré comme un territoire en attente de décolonisation, un principe qui est inscrit dans la charte des Nations unies.

L’existence même de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) est une preuve indiscutable que ce territoire a droit à l’autodétermination. Cette mission a pour objectif de permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir, soit par un référendum d’autodétermination, soit par d’autres moyens pacifiques. La MINURSO est un élément clé dans le processus de décolonisation du Sahara occidental, et sa présence souligne l’engagement de la communauté internationale à faire respecter les principes du droit international concernant la décolonisation.

Malgré ces faits incontestables, le Maroc continue de mener une propagande mensongère, en exerçant une pression croissante sur plusieurs pays, en particulier en Europe. Cette pression prend des formes diverses, dont le chantage migratoire, le recours à des pots-de-vin pour influencer des politiciens et journalistes, et même l’espionnage des dirigeants européens à l’aide de logiciels israéliens. Ces pratiques ont pour but de forcer les nations à soutenir la position du Maroc sur la question du Sahara occidental, mais elles ne parviennent pas à masquer la réalité du terrain.Le récent échec du Maroc dans sa tentative de faire accepter ses revendications par l’Union européenne est une illustration frappante de l’impasse dans laquelle il se trouve. La décision historique de la CJUE d’annuler les accords de pêche entre le Maroc et l’UE, qui incluaient les eaux territoriales du Sahara occidental, est une victoire majeure pour la cause sahraouie. Cette décision a non seulement réaffirmé le droit international, mais elle a également porté un coup dur à la légitimité des revendications marocaines sur le Sahara occidental.

Ainsi, malgré les efforts incessants de Rabat pour faire valoir ses intérêts par des moyens souvent discutables, la communauté internationale, à travers ses institutions juridiques et diplomatiques, continue de soutenir l’idée que le Sahara occidental doit accéder à l’indépendance, et ce, dans le respect des principes du droit international. Le Maroc se trouve donc face à un défi de plus en plus insurmontable, où la pression internationale et les revers diplomatiques semblent se multiplier à mesure que la situation se dégrade pour lui sur la scène mondiale.

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