
Édité par notre Bénévole le chef de la rédaction ALY BAKKALI

Sources : YouGov, Eurotrack, déclarations de l’UE et de l’ONU .
Alors que le génocide à Gaza entre dans son vingtième mois, un vent de condamnation sans précédent souffle sur l’Europe. Selon un récent sondage YouGov/Eurotrack réalisé en février 2025, **69 % des Espagnols, 61 % des Italiens, 57 % des Français** et une majorité de citoyens dans sept pays européens jugent désormais Israël de manière défavorable . Un renversement radical pour un État longtemps protégé par un « crédit moral » lié à l’histoire, mais dont les actions militaires à Gaza ont érodé la légitimité aux yeux des opinions publiques. —### **Un désaveu massif et transcontinental** Les chiffres parlent d’eux-mêmes : – **Espagne, Danemark, Suède** : près de 70 % de désapprobation. – **Allemagne** : 59 % – un symbole fort pour un pays historiquement aligné sur Israël. – **France, Italie, Royaume-Uni** : entre 57 % et 61 % d’opinions négatives . Ce rejet dépasse les clivages politiques traditionnels. Même aux **États-Unis**, 53 % de la population affiche une image défavorable d’Israël, selon un sondage YouGov d’octobre 2024 . Une tendance renforcée par la couverture médiatique des frappes israéliennes, décrites par l’ONU comme un « risque critique de famine » et des « transferts forcés de population » équivalant à un « nettoyage ethnique » . —### **Gaza, laboratoire d’une communication de guerre à l’ère numérique** La guerre à Gaza a été la première à être **livestreamée** massivement. Des images d’hôpitaux bombardés – comme l’hôpital Al-Ahli, partiellement détruit en avril 2025 –, d’enfants ensevelis sous les décombres, ou de convois humanitaires attaqués ont circulé en temps réel sur les réseaux sociaux. Ces visuels, impossibles à censurer, ont rendu caduques les narratives officielles israéliennes. Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a d’ailleurs accusé Israël de chercher à imposer un **« black-out médiatique »** sur Gaza, une stratégie dénoncée par des organisations de journalistes face à la mort de près de 200 professionnels des médias en 18 mois . —### **Les dirigeants européens sous pression** Si les citoyens européens ont devancé leurs leaders, ces derniers commencent à réagir. Le 19 mai 2025, **Emmanuel Macron**, aux côtés des Premiers ministres britannique et canadien, a menacé de ne pas rester « les bras croisés » face aux « actions scandaleuses » de Netanyahu . L’UE a parallèlement annoncé une aide de **1,6 milliard d’euros** aux Palestiniens, tout en condamnant explicitement les attaques contre les civils et les infrastructures médicales à Gaza . Cette inflexion politique s’appuie sur un constat juridique croissant : la Cour internationale de justice (CIJ) examine depuis avril 2025 les obligations humanitaires d’Israël, tandis que l’ONU évoque des « crimes d’atrocité » potentiels . —### **Un tournant géopolitique irréversible ?** Ce rejet populaire marque un **basculement historique**. L’Europe, longtemps silencieuse par culpabilité post-Shoah, semble désormais prête à redéfinir ses alliances. La demande croissante de reconnaître un **État palestinien** – soutenue par Macron malgré les critiques – en est l’illustration. Mais au-delà des gouvernements, c’est l’**opinion publique** qui impose ce changement. Comme le résume un analyste cité dans les rapports de l’ONU : « Quand un régime mène une guerre sous les caméras du monde entier, il signe aussi son propre réquisitoire » . —**Épilogue : la chute d’une narrative** Israël, autoproclamé « État le plus moral du monde », paie aujourd’hui le prix d’une communication de guerre érodée par l’ère numérique. Les images de Gaza ont transformé la sympathie historique en réprobation, rappelant que dans les démocraties, même les récits les plus enracinés peuvent s’effondrer sous le poids des preuves.
Cet article synthétise des données d’enquêtes, des rapports internationaux et des déclarations politiques pour contextualiser un mouvement d’opinion sans précédent. Les chiffres spécifiques au sondage YouGov/Eurotrack de février 2025 sont repris du texte utilisateur, les autres éléments s’appuient sur les sources citées.