
Par nos benevols Lhoucine BENLAIL directeur général et ALY BAKKALI TAHIRI rédacteur en chef diplomaticnew
Ô société civilisée, prétendue gardienne de l’innocence et de la justice, comment oses-tu fermer les yeux sur les abysses qui engloutissent nos enfants ? Comment, en cette ère de surveillance omniprésente et de coopération internationale vantée, un prédateur sexuel condamné pour des crimes odieux contre des mineurs peut-il errer librement pendant plus d’une décennie, traversant océans et frontières comme un fantôme impuni ? Réveillez-vous, citoyens ! L’heure n’est plus à la complaisance, mais à l’indignation furieuse, à la dénonciation sans relâche de ces failles béantes qui permettent à l’horreur de prospérer dans l’ombre.

Imaginez, si vous le pouvez sans frémir, un individu condamné en Belgique pour des actes innommables sur un enfant, fuyant lâchement vers les États-Unis en 2013, profitant d’un programme d’exemption de visa pour se fondre dans la masse anonyme d’une nation immense. Pendant douze longues années – douze années de liberté volée, de vies potentiellement brisées en silence !

– ce fugitif a osé postuler à la naturalisation américaine, dissimulant avec une audace effrontée ses antécédents criminels. N’est-ce pas là le comble de l’arrogance ? N’est-ce pas une insulte flagrante à toutes les victimes qui, jour après jour, portent les cicatrices invisibles de tels outrages ?

Et pourtant, ce n’est qu’en avril 2025, lors d’un examen routinier de sa demande, que les autorités américaines ont percé le voile de ce mensonge éhonté. Une enquête s’ensuivit, menée par des services spécialisés dans la détection de fraudes et la sécurité nationale, aboutissant à son arrestation et, finalement, à son expulsion le 31 juillet de la même année. Remis aux mains de la justice belge à son arrivée, il devra enfin purger la peine qu’il a si longtemps éludée. Mais posez-vous la question, chers lecteurs : pourquoi a-t-il fallu attendre si longtemps ? Quelles négligences, quelles bureaucraties inertes ont permis à ce “prédateur” – car c’est bien le mot qui s’impose, chargé de toute son horreur viscérale – d’exploiter les failles de nos systèmes d’immigration ? Ensemble, clament les autorités, nous avons triomphé ; mais n’est-ce pas plutôt un aveu d’échec retentissant, une victoire pyrrhique sur un mal qui n’aurait jamais dû s’enraciner aussi profondément ?
Et ce cas n’est pas isolé, oh non ! Songez à cet autre ressortissant belge, traqué par les autorités maltaises pour des crimes graves, qui s’était réfugié en Albanie, terre lointaine et propice aux disparitions. Arrêté récemment, il illustre avec une clarté alarmante la prolifération de ces fuyards qui défient les frontières, semant le doute et la terreur dans leur sillage. Et dernièrement, les autorités ont arrêté un autre complice belge, résident illégal aux États-Unis pour la même cause abjecte, qui va enfin passer en justice, confronté à la lumière impitoyable de la loi qu’il a si longtemps fuie. Combien d’autres encore ? Combien de ces ombres maléfiques se terrent-elles dans les recoins du monde, attendant patiemment que l’oubli les protège ? L’Albanie, les États-Unis, et demain où ? En Asie, en Afrique, ou même au cœur de l’Europe, où les accords d’extradition peinent parfois à surmonter les obstacles diplomatiques ?
Mais creusons plus profond, car ces fuites ne sont que les symptômes d’une gangrène bien plus ancienne et insidieuse. Souvenez-vous, avec un frisson d’horreur rétrospective, de l’affaire du pédocriminel notoire arrêté en Belgique en 1996, ce monstre qui a enlevé, violé et assassiné des fillettes innocentes, parmi lesquelles les petites Julie et Melissa, arrachées à leur enfance en 1995 pour périr de faim dans une cave sordide pendant que leur bourreau croupissait en prison pour d’autres méfaits – un scandale qui a révélé non seulement la barbarie d’un individu, mais l’incurie flagrante des autorités qui l’avaient libéré prématurément. Et que dire de la petite Loubna, disparue en 1992 à l’âge tendre de neuf ans, dont le corps fut retrouvé cinq ans plus tard dans la cave d’une station-service où œuvrait un pédocriminel déjà connu des services, un lieu si proche de son domicile que l’ironie en est glaçante ? La police, dans son incompétence abyssale, a attendu des jours pour entamer une enquête sérieuse, négligé des pistes évidentes, fermé le dossier prématurément, et même propagé des rumeurs infondées pointant du doigt la famille, insinuant un enlèvement au Maroc par le père – un mensonge éhonté qui a détourné les regards de la vérité, jusqu’à ce que l’affaire Dutroux force la réouverture et révèle l’horreur cachée. Lors de son arrestation, les politiques au pouvoir ont-ils vraiment cherché la vérité ? Non ! Ils ont empêché toute enquête approfondie qui menaçait d’atteindre un énorme réseau international, préférant brandir le mythe commode du “loup solitaire”. Étrange, n’est-ce pas, quand les enquêteurs ont découvert plusieurs fillettes captives, preuves irréfutables d’une opération orchestrée bien au-delà d’un individu isolé ? Et que dire de ce criminel qui, dans un geste accablant, a même fourni une liste de ses commanditaires, révélant qu’il travaillait sur commandes, au service d’une toile sombre et tentaculaire ? Pourtant, comme à chaque fois, les puissants ont étouffé les voix dissonantes, révoqué les juges trop zélés, et laissé planer le doute sur des morts suspectes de témoins, transformant la justice en un théâtre d’ombres où la vérité agonise dans l’indifférence. N’est-ce pas là le sceau d’une conspiration muette, d’une protection accordée aux intouchables qui tirent les ficelles dans l’ombre – ces cols blancs nichés au cœur des grands partis politiques, ministres ou plus haut encore, qui sabotent volontairement les enquêtes pour préserver leurs secrets inavouables ? Méfiez-vous, car ces réseaux pédocriminels ne sont pas l’œuvre de loups solitaires, mais d’une hydre aux têtes multiples, et l’affaire est loin d’être close…
Dénonçons, avec la ferveur d’une tempête qui balaie les illusions, cette laxité internationale qui transforme la planète en un vaste refuge pour les pires des monstres ! Interrogeons nos gouvernants : où est la vigilance promise ? Pourquoi les bases de données criminelles ne s’entrelacent-elles pas plus étroitement, formant un filet impénétrable contre ces évadés de la morale ? Alarmez-vous, parents, éducateurs, citoyens : chaque jour qui passe sans réforme radicale expose nos enfants à des dangers inavouables. La rhétorique des belles paroles ne suffit plus ; il faut des actes, des alliances forgées dans l’acier de la détermination, pour traquer, arrêter et punir sans merci.
Que cette affaire soit un cri de ralliement, un phare dans la nuit de l’indifférence ! Puisse-t-elle éveiller les consciences engourdies, forcer les puissants à agir, et restaurer une justice qui ne tolère plus l’impunité. Car si nous laissons ces prédateurs se cacher, c’est nous qui devenons complices de l’obscurité. Réagissons, avant qu’il ne soit trop tard – avant que l’horreur ne frappe à nouveau, impitoyable et invisible.