Face aux risques de résurgence de l’Etat islamique (EI) et de la menace terroriste, la Coalition appelle la communauté internationale à rester plus que jamais mobilisée. Présente jeudi à Riyad (Arabie saoudite) pour la réunion annuelle de la Coalition internationale contre Daesh, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR) l’a confirmé : la Belgique reste engagée.”Hit and run”Membre fondateur, la Belgique fait partie de la Coalition internationale créée en 2014 pour vaincre Daesh et composée de 86 pays en plus de la Commission européenne, l’Otan et Interpol.Mission a priori réussie, puisque depuis 2021, le Califat n’existe plus. Mais à Riyad aujourd’hui vous ne trouverez personne pour dire que l’hydre Daesh a disparu. Au contraire, beaucoup s’inquiètent d’une repousse de petites tentacules. En Syrie, en Irak, sur l’ancien territoire du Califat, chaque semaine on observe des incidents de type ” hit and run “, des incursions éclair orchestrées par des cellules dormantes de l’Etat islamique.
Rapatrier les combattantsEnfin, la Belgique proposera également un support pour rapatrier des combattants iraquiens (aide à l’identification) détenus dans les deux camps syriens Al-Hol et Al-Roj.Pour la Coalition, il est aussi important que ses membres rapatrient leurs nationaux. A l’heure d’aujourd’hui, notre pays a rapatrié 45 ressortissants belges des camps syriens, 33 enfants et 12 mères, en quatre opérations.
Le comble du comble l’Arabie saoudite qui est accusée d’être les sponsors de DAESH, invite les pays de la “coalition” chez elle pour combatte les terroristes de DAESH !?
Fin avril 2015, un rapport du Congrès américain affirmait que Daech recevait des transferts d’argent conséquents venus de donateurs privés du Qatar, du Koweït et d’Arabie saoudite. Et le Center for Strategic and International Studies de Washington chiffrait ces donations à près de 40 millions de dollars sur la période 2013-2014.
Pourtant, les choses seraient en train de changer selon la sénatrice UDI, Nathalie Goulet, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères du Palais du Luxembourg qui doit bientôt se rendre en Arabie saoudite pour visiter les institutions financières. La sénatrice affirme :Les Saoudiens savent qu’ils ne peuvent pas prétendre au leadership du monde sunnite contre Daech et laisser prospérer des flux financiers suspects.”Preuve de cette volonté d’exercer un contrôle plus étroit ? En janvier 2015, le gouvernement saoudien a suspendu une campagne de dons en faveur du peuple syrien. Près de 61 comptes d’associations ont été bloqués pour éviter de possibles détournements vers Daech.Reste l’arme idéologique. “Via la Ligue islamique mondiale qu’il finance à coups de milliards et dans une totale opacité, le royaume exporte le salafisme, l’idéologie religieuse qui fait le lit de Daech”, considère Pierre Conesa.