12 March 2025

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Alors que la Belgique observe une montée inquiétante des violences urbaines, particulièrement à Anvers et Bruxelles, le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre urgente adressée au ministre de l’Intérieur, il alerte sur les risques de voir Liège, elle aussi, emportée par la vague de criminalité organisée et de trafic de drogues qui frappe le pays. Un avertissement sans détour, alors que les signes avant-coureurs se multiplient dans la cité ardente.

Une menace qui gagne du terrain

Si Liège reste, pour l’instant, épargnée par les tensions extrêmes observées ailleurs, Willy Demeyer insiste : « La situation n’est pas figée. » Dans sa missive, il souligne que des réseaux criminels, liés notamment au narcotrafic et aux gangs organisés, commencent à s’implanter dans certains quartiers. « Ces phénomènes ne sont plus l’apanage des grandes métropoles. Ils s’étendent, et Liège n’est pas une exception », explique-t-il. Des affrontements sporadiques, des règlements de comptes et une présence accrue de drogues dans l’espace public seraient déjà observés, selon des sources locales.

**Un appel à l’action préventive** Pour le bourgmestre, il est crucial d’agir *avant* que la crise n’éclate. « Attendre que le problème atteigne un point de non-retour serait une erreur », martèle-t-il. Il réclame un renforcement des moyens policiers, une collaboration accrue entre les services de sécurité régionaux et fédéraux, ainsi que des mesures ciblées pour prévenir l’embrigadement des jeunes. « La lutte contre ces violences doit être anticipée, pas subie », insiste Demeyer, rappelant que les conséquences sociales et économiques d’une dégradation de la sécurité seraient désastreuses pour la ville.

Liège, prochaine cible des trafics ?

La situation à Anvers, où les guerres entre gangs alimentent un climat de terreur, sert de repoussoir. Demeyer craint que Liège, carrefour logistique et ville frontalière, ne devienne un nouveau hub pour les trafiquants. Les ports anversois et les quartiers bruxellois sont sous pression ; les réseaux pourraient dès lors chercher à se redéployer vers des zones moins surveillées. « Nous devons couper court à cette dynamique », avertit le bourgmestre, en appelant à une stratégie nationale coordonnée.

Les autorités interpellées

Cet appel intervient dans un contexte tendu, où plusieurs maires belges dénoncent le manque de ressources pour combattre une criminalité de plus en plus sophistiquée. Demeyer exhorte le ministre de l’Intérieur à considérer Liège comme une « priorité préventive », avant que les statistiques ne viennent confirmer les craintes. « La sécurité n’est pas un enjeu local, mais une responsabilité collective », conclut-il.

Reste à savoir si cet avertissement sera entendu. Car comme le rappelle amèrement un habitant d’Outremeuse : « À Bruxelles et Anvers, on a aussi cru que le feu ne prendrait pas. » À Liège, personne ne veut revivre ce scénario.

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