18 November 2025


Par : BENLAIL Lhoucine – Analyste politique, chercheur en affaires migratoires et vice-président de l’organisation “Non à l’injustice” en Europe

Alors que les imams et les oulémas du Royaume du Maroc et ceux de la diaspora marocaine ne cessent d’appeler les gens au Hajj et multiplient les campagnes en faveur du pèlerinage, faisant la promotion du Royaume d’Arabie Saoudite comme gardienne des deux Lieux Saints, ces mêmes voix gardent un silence total lorsqu’il s’agit de demander la libération des Marocaines emprisonnées dans les geôles saoudiennes, victimes de viols, de violences et d’abus, dont certaines sont mineures.

Nous n’avons jamais entendu un seul imam ou savant – y compris ceux de la communauté marocaine à l’étranger – élever la voix pour ces femmes. Aucun communiqué du ministère des Habous, aucun mot dans les mosquées, aucune interrogation parlementaire. Pourquoi ? Parce que les intérêts ont surpassé les principes. Le Hajj est devenu un business, un lieu de blanchiment d’argent pour certains, et nous en avons les preuves.
Un soldat saoudien a frappé une femme en plein Tawaf à La Mecque. Et pourtant, personne n’a bougé. Pas un mot de condamnation. Où est la dignité ? Où est la morale ? Où est l’islam de justice qu’ils prêchent depuis les minbars ?

L’Amérique et la Grande-Bretagne disent clairement : “Les pays du Golfe n’ont pas de noms, ce sont juste des stations d’essence”. Et pourtant, ces stations continuent d’acheter le silence avec des visas, des dons, et des privilèges.

Quand les savants se taisent devant l’injustice, ils deviennent complices. Et quand le sacré devient un commerce, c’est la foi elle-même qui est en danger.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *