Par nnotre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur général diplomaticnews.net

À l’Université Hassan II de Casablanca, la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales d’Aïn Chock a accueilli, jeudi dernier, une figure intellectuelle éminente de l’histoire militaire et spécialiste reconnue en communication et médias : la professeure docteure Amal Mahboub. Connue pour sa profondeur de pensée et sa dignité dans les interactions sociales, elle évite les feux des projecteurs médiatiques, accomplissant sa mission académique avec une sincérité et une intégrité absolues, comme en témoignent ceux qui la connaissent véritablement.Elle a captivé l’auditoire par son intervention scientifique et historique, délivrée en français sur le thème : Le Sahara marocain et les liens historiques entre le Maroc et l’Afrique : continuité et profondeur stratégique
Nous lui souhaitons un éclat et une réussite toujours plus grands, tant dans son enseignement universitaire que dans ses fonctions au sein du Bureau central de l’Union marocaine pour la diplomatie parallèle. Nous espérons également qu’elle honorera la communauté marocaine de Belgique – et particulièrement sa composante féminine – d’une conférence similaire, à sa convenance, pour faire connaître les racines africaines du Royaume du Maroc, telles que les décrivait feu Sa Majesté le Roi Hassan II – que Dieu ait son âme – lorsqu’il comparait le Maroc à un arbre dont les racines plongent dans les profondeurs du continent noir et dont les branches s’élèvent vers le Vieux Continent (l’Europe).La professeure a exploré les multiples dimensions du sujet depuis la fondation de l’État marocain avec les Idrissides en 789. Elle a mis en lumière la phase décisive des relations maroco-africaines sous les Almoravides et les Almohades, où s’articulèrent l’expansion de l’autorité politique, religieuse et spirituelle, préparant le terrain à des échanges commerciaux fructueux.
Elle a ensuite abordé l’ère saadienne, qui consolida ces liens en s’appuyant sur l’héritage almoravide et almohade, soulignant que l’Empire almohade fut la plus vaste et la plus grandiose formation impériale qu’ait connue le Maroc, et l’Afrique dans son ensemble. Elle s’est enfin penchée sur la dynastie alaouite régnante depuis 1666, qui ancra et étendit les relations maroco-africaines vers le sud et l’est, jusqu’aux terres du Soudan, par le commerce de l’or, des biens de consommation courante aux XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, ou encore des denrées essentielles comme le sel.
La professeure docteure Amal Mahboub a conclu son propos par une analyse historique concise, loin des récits classiques monotones, mettant en exergue les domaines des relations maroco-africaines après l’indépendance, sous les règnes des regrettés Mohammed V et Hassan II – que Dieu les ait en Sa miséricorde – et surtout sous celui de Sa Majesté le Roi Mohammed VI – que Dieu le préserve. Elle a souligné la révolution sans précédent dans ces relations, sur les plans politique et diplomatique, mais aussi économique, social et culturel, portée par une vision géopolitique et des partenariats stratégiques.En somme, la conférence fut un succès à tous égards.