Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net
-Réseau Marocain Ziani:
Une enquête judiciaire en Espagne dévoile un réseau marocain dirigé par Nourdine Ziani, soupçonné de détourner et blanchir des fonds publics destinés aux mosquées européennes, tandis que Rabat consolide sa présence politique à Bruxelles grâce à un lobbyiste influent. Parallèlement, plusieurs responsables liés à ce réseau se seraient infiltrés en Belgique et aux Pays-Bas, compliquant davantage la situation.–
-Une agence de voyages au cœur d’un système frauduleux
Ziani, Belahrech et Boussouf sont associés à Rabat dans Elysée Travels, une agence de tourisme aujourd’hui inactive. Celle-ci serait la plaque tournante d’une mécanique visant à détourner et blanchir l’argent accordé par les services marocains. L’accusation s’appuie sur une importante quantité de virements bancaires transférés sur les comptes personnels du couple Ziani, ainsi que sur ceux d’Aya Travel Tours.—Financement occulte des mosquées européennes
Le journal espagnol *El Mundo* relie cette affaire à un historique de financements occultes versés à des mosquées à la solde de Rabat, notamment en Catalogne et d’autres régions espagnoles. Mustapha El Mouahidi, ancien officier de la DGED basé à Barcelone, aurait mis en place un réseau d’informateurs coordonné par Ziani, chargé de gérer l’action propagandiste dans 70 mosquées autour de Barcelone.–
-Pressions et complots
Mimoun Jalfi, pilier du réseau, aurait été poussé par Mohamed Belahrech à retirer une plainte devant le tribunal d’Igualada, évitant ainsi des conséquences judiciaires graves. Malgré cela, la justice espagnole continue d’enquêter, tandis que certains dénoncent une manœuvre de la droite espagnole contre les intérêts marocains. Le site Nador City, proche du CCME, parle même d’un complot ourdi par l’Espagne.–
-Infiltration en Europe et lobbying à Bruxelles
Alors que la moitié du réseau reste active en Europe, leurs responsables n’ont pas été arrêtés ni extradés. Ziani et ses complices se seraient installés en Belgique et aux Pays-Bas, agissant comme des agents infiltrés.
Dans le même temps, Rabat s’appuie sur un nouveau lobbyiste à Bruxelles, Radouan Bachiri, qui s’active pour peser sur les discussions autour de l’accord d’association entre le Maroc et l’Union européenne, renforçant l’influence politique marocaine dans les institutions européennes.
Conclusion
Cette affaire complexe illustre à la fois les pratiques frauduleuses autour des financements de lieux de culte en Europe et les stratégies politiques de Rabat visant à préserver ses intérêts à Bruxelles. Le dossier reste ouvert, avec des enjeux judiciaires et diplomatiques majeurs, alors que le réseau Ziani continue d’opérer sous diverses formes sur le continent.
