
Par Dr Ali Haydar
Le Maroc au Bord du Précipice : Les Mesures Cosmétiques du Gouvernement Face à la Révolte de la GenZ 212 – Une Stratégie Royale ou une Bombe à Retardement ?
Dans les rues de Rabat, Casablanca et Marrakech, un cri sourd monte depuis le 27 septembre 2025 : celui d’une jeunesse asphyxiée, piégée dans un système corrompu et inégalitaire. Le collectif GenZ 212, cette génération Z marocaine née entre 1995 et 2010, n’en peut plus. Ils dénoncent l’effondrement des hôpitaux publics, gangrenés par la pénurie, l’insalubrité et la corruption endémique. Ils hurlent contre un système éducatif en ruines, où 47,5 % des cas de pauvreté sont directement liés à un déficit éducatif, selon les chiffres officiels. Et que fait le gouvernement ? Il jette des miettes budgétaires et des promesses électorales vides, comme si un pansement pouvait guérir une plaie purulente. Mais soyons clairs : ces “réformes” annoncées le 19 octobre ne sont qu’un leurre, une tentative désespérée de calmer une tempête qui pourrait bien emporter le régime tout entier. 0 1
Imaginez : des jeunes de moins de 35 ans, las de voir leurs rêves brisés par un Maroc à deux vitesses – un pour les élites connectées au Palais, un autre pour les oubliés des montagnes, des oasis et des bidonvilles. Ils descendent dans la rue pacifiquement, brandissant des pancartes pour la justice sociale, la santé accessible et une éducation qui ne condamne pas à la misère. En réponse ? Des arrestations massives : plus de 600 détenus, dont beaucoup croupissent en prison en attendant des procès expéditifs. La peur s’installe, les manifestations s’essoufflent, minées par la répression et les “fake news” distillées par le pouvoir. Est-ce cela, la “modernisation de la vie publique” promise par le roi Mohammed VI dans son discours du Trône en juillet ? Ou bien une stratégie cynique pour étouffer la voix d’une génération qui ose questionner l’inquestionnable ? 27 2
Le gouvernement d’Aziz Akhannouch, ce magnat des affaires qui parade au Parlement, fanfaronne avec un “effort budgétaire” de 140 milliards de dirhams (12,9 milliards d’euros) pour la santé et l’éducation en 2026. Bravo ! 27 000 postes créés, des CHU à Agadir et Laâyoune, 90 hôpitaux rénovés, une généralisation de l’enseignement préscolaire. Sur le papier, cela sonne comme un miracle. Mais qui croit encore à ces chiffres gonflés ? Le budget santé-éducation a soi-disant augmenté de 65 % entre 2021 et 2025, et pourtant, les hôpitaux publics sont toujours des mouroirs, les écoles des usines à échecs. Où passe l’argent ? Dans les poches des corrompus, des partis politiques vénaux qui s’accrochent au pouvoir comme des sangsues ? Le collectif GenZ 212 l’a bien compris : ces mesures ne sont que des sparadraps sur une hémorragie. Ils exigent la dissolution du gouvernement, la dissolution des partis impliqués dans la corruption, une session nationale de reddition des comptes présidée par le roi lui-même. Et ils ont raison ! Pourquoi ces réformes arrivent-elles seulement maintenant, sous la pression de la rue, et non pas il y a des années, quand les inégalités régionales creusaient déjà des fossés insurmontables ? 3 15 32
Pire encore, ces projets de lois organiques – simplification des candidatures pour les jeunes, aides couvrant 75 % des frais de campagne, modernisation des partis pour inclure plus de femmes et de jeunes – puent la manipulation électorale. “Inspirés” du discours royal, ils visent à “renforcer l’action partisane” et à “adapter” les partis aux “mutations de la société”. Mais qui y croit ? Les mêmes partis qui ont laissé le taux de pauvreté chuter de 11,9 % en 2014 à 6,8 % en 2024, tout en maintenant un écart abyssal entre public et privé ? Ces “réformes” ne font que perpétuer un système où la jeunesse est invitée à jouer le jeu, mais sans changer les règles truquées. Et pendant ce temps, la répression s’abat : violence policière, “HOGRA “(mépris), oppression. Des vidéos circulent sur les réseaux, montrant des manifestants humiliés, arrêtés pour avoir osé brandir un drapeau amazigh ou crier “Free Koulchi”. Est-ce cela, le Maroc de 2025 ? Un royaume où la GenZ est traitée comme des criminels pour avoir réclamé la dignité ? 4 12 18
La contestation GenZ 212 n’est pas un caprice adolescent, comme le dépeignent certains médias aux ordres, la qualifiant de “populisme émotionnel” ou de “puberté prolongée”. Non ! C’est un réveil forcé, un refus véhément d’un exécutif déconnecté, rattrapé par une génération qui refuse le nihilisme imposé. Mais attention : des voix critiques émergent même en interne, avertissant d’une possible radicalisation, d’une dérive vers la subversion sous l’influence d’ennemis extérieurs. Et si ces mesures cosmétiques ne faisaient qu’attiser la flamme ? Et si les 41 % de Marocains de moins de 25 ans, cette majorité silencieuse jusqu’ici, décidaient de transformer leur colère en chaos ? Le Palais sort le porte-monnaie, mais il oublie que l’argent ne rachète pas la confiance perdue. 7 25 26 28
Marocains, réveillez-vous ! Combien de temps encore tolérerons-nous cette farce ? Quand le roi et son gouvernement cesseront-ils de jouer avec le feu, en ignorant que la jeunesse n’est pas une menace, mais l’avenir ? GenZ 212 nous interroge tous : voulons-nous un Maroc des élites ou un Maroc pour tous ? La réponse n’est pas dans les communiqués royaux, mais dans les rues. Et si nous ne l’écoutons pas, le précipice nous attend.
L’article s’appuie principalement sur un article de **France 24 (19/10/2025)** détaillant les mesures du gouvernement marocain pour répondre à la contestation de **GenZ 212**, actif depuis le 27 septembre 2025. Ces mesures incluent des lois organiques pour faciliter la candidature des jeunes aux élections, des aides financières pour les campagnes, et un budget de 140 milliards de dirhams pour la santé et l’éducation (27 000 postes, nouveaux CHU, rénovation d’hôpitaux). Les statistiques sur la pauvreté (6,8 % en 2024, lien avec le déficit éducatif à 47,5 %) et l’augmentation du budget santé-éducation (65 % entre 2021-2025) proviennent de déclarations officielles relayées par France 24. Des sources secondaires, comme des posts sur **X** et analyses web, enrichissent le contexte : répression des manifestations (600 arrestations, violences), revendications de GenZ 212 (réformes, lutte contre la corruption, dissolution du gouvernement), et accusations de manipulation électorale. Les références à la démographie (41 % de moins de 25 ans) et aux craintes de radicalisation s’appuient sur des rapports publics et des discussions en ligne. Le ton alarmiste reflète les témoignages et critiques issus de ces sources non officielles, cohérentes avec le climat social tendu.