3 December 2024
L’ambassadeur Mohammed Ameur en Belgique

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Suite à une révélation de faits tendant à démontrer les ingérences de Rabat à Bruxelles, le Parquet fédéral ouvre un dossier

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Cette nouvelle affaire jette de sérieux doutes sur la capacité du Parlement européen, mais aussi d’une grande partie du monde politique belge, à prémunir d’influences extérieures.

À la fin du mois de mars, le Parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire relative à de possibles ingérences marocaines en Belgique. Il est question d’influence, d’ingérences, voire de faits potentiels de corruption publique du royaume du Maroc.

On n’en sait pas davantage pour l’instant. Le Parquet de Bruxelles s’est refusé à tout autre commentaire, s’abstenant de se montrer plus précis sur les raisons pour lesquelles l’information a été ouverte. De là à penser qu’il veut éviter de mettre de l’huile sur le feu des relations complexes et parfois tumultueuses qui unissent Bruxelles à Rabat, il n’y a qu’un pas.

La nouvelle loi criminalise dorénavant les ingérences étrangères

La presse belge relève que le nouvel article du code pénal qui criminalise «les ingérences étrangères dans un processus démocratique» vient à nouveau d’être mis en branle. Par le passé, prêcher la «bonne parole» chinoise ou russe dans un Parlement n’avait rien d’illégal, tant qu’il n’était pas démontré qu’il y avait eu corruption. Mais le Qatargate, l’enquête qui porte sur des faits d’ingérences et de corruption du Qatar au sein du Parlement européen, a changé la donne.

En avril dernier, le nouvel article de loi a été pour la première fois utilisé par le Parquet fédéral pour lancer une enquête sur le Russiagate au Parlement européen. Des assistants et des eurodéputés d’extrême droite sont soupçonnés d’y avoir relayé la propagande de Moscou, et cela alors que la Russie fait la guerre à l’Ukraine depuis février 2022. Certains d’entre eux auraient été payés pour faire le boulot.

La dernière enquête en date viserait l’ambassadeur du Maroc en Belgique, Mohammed Ameur. Et avec lui, une ASBL appelée «Les Amis du Maroc» financée par l’ambassade. Elle serait en contact avec des «politiques de tous bords». L’ambassadeur n’a pas souhaité réagir à ces affirmations.

Le magazine «#Investigation» de la chaîne publique RTBF s’est aussi intéressé au dossier du Sahara “occidental”. Les Sahraouis continuent d’y réclamer l’autodétermination, tout comme l’Algérie, principal soutien du Front Polisario et grand rival du Maroc. Ils disposent de longue date de soutiens dans la gauche belge.

Cette fois cependant, la justice s’en mêle. Elle s’intéresse, explique Le Soir, «au positionnement du député fédéral (PS) et bourgmestre de Farciennes (province de Hainaut) Hugues Bayet». Cet ancien eurodéputé préside le Cobesa, un comité belge qui soutient le plan d’autonomie du Maroc au Sahara occidental (Rabat parle de «Sahara marocain»). L’inauguration du Cobesa a eu lieu au Press Club de Bruxelles, en plein cœur du quartier européen, en mai 2022. Le comité voulait (il semble être inactif aujourd’hui) «inciter le gouvernement belge à prendre position en faveur de la proposition marocaine». Précision: «Aux côtés d’Hugues Bayet, lors de l’inauguration: l’ambassadeur Mohammed Ameur. Qui s’était chargé lui-même de la cérémonie d’ouverture: organisation, visite de la salle, paiement de 620 euros pour la location…»

Dans une interview donnée à un média marocain, le député socialiste aurait en outre récité quasiment mot pour mot des extraits d’articles pro «Sahara marocain»… Sollicité par Le Soir, il n’a pas voulu faire de commentaire.

Cette nouvelle affaire jette une ombre sur la capacité du Parlement européen, mais aussi d’une frange du monde politique belge, à se départir d’influences extérieures. Où finit la liberté d’expression et où commence la propagande? C’est la question. La loi belge y apporte désormais sa réponse.

Certaines agences de voyage à Bruxelles et en Wallonie font du blanchiment d’argent et ils blanchissent également pour certains mosquées en Wallonie et financent de certains partis politiques à l’étranger. Ils ont même engagé certains imams pour avoir leurs droits sociaux… Et ils sont très actifs en Wallonie et à Bruxelles…

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