
Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Dans une déclaration qui a suscité l’indignation et la controverse, le président américain Donald Trump a récemment évoqué la possibilité que les États-Unis envisagent de transférer les Palestiniens vers le Maroc, après les refus successifs de la Jordanie et de l’Égypte d’accueillir cette population sur leurs territoires. Cette proposition, perçue comme une tentative de redéfinir unilatéralement le destin des Palestiniens, intervient dans un contexte régional déjà explosif, marqué par une pression internationale croissante sur les pays arabes pour accepter des plans de règlement du conflit israélo-palestinien considérés comme contraires aux droits fondamentaux du peuple palestinien.
Une logique de solutions imposées
L’annonce de Trump s’inscrit dans une dynamique plus large, où certaines puissances occidentales, en coordination avec des dirigeants comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, cherchent à imposer des solutions extraterritoriales au détriment des aspirations historiques des Palestiniens. Ces projets, souvent présentés comme des « plans de paix », tendent à évacuer la question centrale de l’occupation israélienne et du droit au retour des réfugiés, tout en normalisant l’idée d’un déplacement forcé des Palestiniens hors de leurs terres. Le Maroc, récemment rapproché d’Israël via les accords d’Abraham (2020), se retrouve ainsi cité comme une destination hypothétique, bien que Rabat n’ait pas réagi officiellement à ces propos. Mais la Population du monde arabo-musulmans bout de colère, surtout le Peuple marocain, qui a exprimé son soutient total à la Palestine et aux Palestiniens qu’ils doivent rester sur leur terre ancestrale, sacrée et bénie.

Pour les observateurs, cette approche reflète une stratégie visant à fragmenter la cause palestinienne et à diluer ses revendications légitimes, en externalisant la responsabilité des réfugiés vers des pays tiers. Une manœuvre perçue comme une violation du droit international, qui stipule que les populations déplacées par un conflit doivent pouvoir retrouver leurs foyers une fois la paix rétablie.
Les pays arabes sous pression : entre refus et principes
Face à ces propositions, la Jordanie et l’Égypte ont réaffirmé leur position traditionnelle : aucun pays arabe ne saurait se substituer à la Palestine historique. Le Caire et Amman, déjà confrontés à des défis socio-économiques majeurs, craignent notamment que l’accueil massif de Palestiniens ne déstabilise leurs équilibres internes. Mais au-delà des considérations pragmatiques, leur refus s’ancre dans un principe intangible pour le monde arabe et musulman : la cause palestinienne incarne une lutte pour la justice, l’autodétermination et la dignité, et ne peut être réduite à un simple problème de « relocalisation » géographique.
Cette position est partagée par une majorité de pays arabes, qui dénoncent régulièrement les tentatives occidentales de redessiner la région selon des intérêts étrangers. « L’idée que des puissances extérieures puissent dicter le sort des Palestiniens, en ignorant leurs droits historiques et juridiques, est non seulement insultante, mais aussi dangereuse », souligne un diplomate arabe sous couvert d’anonymat.
L’Occident face à ses contradictions
Ironiquement, ces initiatives mettent en lumière une contradiction majeure dans le discours de certaines puissances occidentales : d’un côté, elles promeuvent des valeurs comme l’autodétermination et les droits humains, tout en refusant de les appliquer au conflit israélo-palestinien ; de l’autre, elles s’abstiennent de toute ingérence dans les affaires internes des pays arabes, sauf lorsqu’il s’agit d’imposer des solutions favorables à leurs alliés.
Les Palestiniens, quant à eux, continuent de résister à ces projets perçus comme une négation de leur identité. « Personne ne peut décider à notre place. Notre lutte est pour la liberté sur notre terre, pas pour un exode vers d’autres pays », rappelle un militant palestinien de Gaza.
Vers une solution juste ?
Alors que les grandes puissances arabes rejettent fermement ces scénarios, la question centrale demeure : pourquoi des solutions externes, contraires au droit international, sont-elles encore envisagées pour un peuple dont les droits sont bafoués depuis des décennies ? Pour les défenseurs de la cause palestinienne, la réponse réside dans l’unité arabe et islamique. Seule une coopération régionale forte, axée sur la pression diplomatique et le respect du droit international, pourrait contraindre Israël et ses alliés à revenir à la table des négociations pour une paix équitable.
Dans l’immédiat, les propos de Trump rappellent cruellement que, malgré les avancées symboliques (comme la reconnaissance de l’État palestinien par une majorité de pays), la route vers l’autodétermination reste semée d’embûches. La libération de Jérusalem et la fin de l’occupation militaire israélienne restent, plus que jamais, les pierres angulaires d’un règlement durable.