Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net et le chef de la rédaction ALY BAKKALI.
Une galerie souterraine, creusée à 12 mètres de profondeur, a été mise au jour lors d’une perquisition dans un entrepôt de la zone industrielle de Ceuta, territoire espagnol enclavé sur la côte nord-africaine. Selon la Garde civile, ce passage étroit, renforcé par des structures en bois, aurait servi au transport de stupéfiants entre le Maroc et l’Espagne. Cette découverte spectaculaire met en lumière les méthodes sophistiquées employées par les réseaux criminels pour contourner la frontière séparant Ceuta du Maroc voisin.
Un ouvrage clandestin à la frontière
D’après les premières estimations relayées par des médias espagnols, le tunnel s’étendrait sur au moins 50 mètres, correspondant à la distance entre l’entrepôt fouillé et la frontière marocaine. Toutefois, les autorités n’ont pas encore localisé son point d’arrivée exact, laissant supposer qu’il pourrait être bien plus long. La configuration du souterrain, conçu pour résister à l’effondrement grâce à un renforcement en bois, suggère un travail minutieux et planifié, probablement réalisé sur plusieurs mois.
L’opération Hadès et ses résultats
Cette découverte s’inscrit dans le cadre de l’opération Hadès, menée contre plusieurs organisations criminelles spécialisées dans l’importation massive de haschisch vers la péninsule ibérique. Selon la Garde civile, les trafiquants dissimulaient la drogue dans des véhicules de gros tonnage équipés de double fond, une technique courante mais complexe à détecter. Au cours des trois dernières semaines, 14 individus ont été interpellés, parmi lesquels figurent deux membres de la Garde civile, soupçonnés de complicité. Les enquêteurs ont également saisi 6.000 kilos de haschich, confirmant l’ampleur des activités démantelées.
Une frontière sous haute tension
Ceuta, enclave espagnole bordée par une barrière de séparation de 8 kilomètres avec le Maroc, est depuis des années un point névralgique pour le trafic de drogue et la migration irrégulière. Les autorités marocaines et espagnoles collaborent régulièrement pour surveiller cette zone, mais les réseaux criminels rivalisent d’ingéniosité pour contourner les contrôles. La découverte de ce tunnel rappelle les défis logistiques et sécuritaires posés par une frontière aussi stratégique que vulnérable.
Les investigations se poursuivent pour déterminer l’origine exacte du tunnel, son tracé complet et les ramifications des groupes impliqués. Cette trouvaille marque un coup dur pour le trafic transfrontalier, mais souligne aussi la nécessité de renforcer les moyens de surveillance dans une région où l’innovation des trafiquants ne faiblit pas.
