Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Dans un État de droit, la séparation des pouvoirs est fondamentale. Pourtant, en Belgique, plusieurs personnalités politiques semblent vouloir saper cette indépendance judiciaire, notamment dans le dossier du retour légal de l’imam Mohammed Toujgani à Bruxelles, validé par la Cour de cassation.
La plus haute juridiction belge a rétabli la justice en annulant une décision injuste prise par des services de sécurité, qui avaient interdit à M. Toujgani de revenir. Ce verdict s’inscrit dans le cadre strict du droit, respectant les principes d’équité et de protection des droits fondamentaux.
Le cas de Mohammed Toujgani illustre cette bataille acharnée entre le respect de la loi et des droits humains, et des agendas politiques obscurs. L’imam, condamné injustement d’interdiction de séjour, en 2022, est désormais de retour, accompagné de sa famille, après que la justice ait reconnu son droit de résider légalement en Belgique. Cette décision est une victoire pour la démocratie, le respect des institutions et la dignité humaine.
Le refus de certains politiciens et médias de reconnaître cette réalité révèle un profond malaise : ils préfèrent manipuler l’opinion publique plutôt que de respecter le verdict judiciaire. Leur hostilité vise non seulement un homme, mais la société belge dans son ensemble, en contestant la pluralité, la justice et la paix sociale.
Il est temps que la Belgique affirme avec force son attachement à l’État de droit, à l’indépendance judiciaire et au respect des droits fondamentaux. Toute tentative de politiser la justice ou d’utiliser des prétextes religieux à des fins électorales doit être fermement dénoncée.
Cependant, au lieu d’accepter cette décision, une campagne politique et médiatique orchestrée par certains partis (comme le MR, la N-VA, Les Engagés, Vooruit, CD&V, Emmer) a cherché à remettre en cause l’autorité de la justice et à politiser une affaire tranchée. Ces partis utilisent des symboles religieux et manipulent la peur pour déstabiliser Bruxelles, cible d’attaques répétées, la qualifiant à tort de « failed state » ou de « zone de non-droit ».
Derrière ces discours se cache une tentative évidente d’affaiblir le modèle fédéral belge, en s’attaquant à la capitale qui incarne la diversité, le multiculturalisme et le vivre-ensemble.Par ailleurs, il est paradoxal de constater que, tandis qu’on exige des enquêtes approfondies sur les mosquées et associations musulmanes, on ferme les yeux sur les liens opaques entre certains élus belges et groupes d’influence étrangers, lobbyings militaires, et cercles ultra-conservateurs transnationaux.Pourquoi aucune enquête parlementaire n’a encore révélé les financements occultes, les voyages diplomatiques non transparents et les réseaux d’influence qui semblent primer sur l’intérêt national ? Pour que la Belgique reste un pays de liberté, d’égalité et de fraternité, il faut rejeter les discours de haine, les campagnes de division et les manipulations politiciennes. Bruxelles mérite mieux que d’être le théâtre de querelles politiciennes sur le dos d’un homme et de sa famille.-
Cette partialité nuit à la crédibilité de nos institutions et fragilise la cohésion sociale. Elle révèle surtout un agenda bien plus large, celui de certains acteurs politiques qui souhaitent diviser la Belgique de l’intérieur.Dans ce contexte, il est urgent de défendre la justice indépendante, de garantir la transparence, et de préserver l’intégrité de l’État de droit belge. Ne laissons pas la politique politicienne et la manipulation des peurs ethniques et religieuses détruire ce que nous avons construit ensemble.
L’affaire Toujgani n’est qu’un révélateur. La véritable urgence est de protéger la souveraineté de la justice belge et de garantir que nul, sous prétexte de foi, d’origine ou de mandat politique, ne soit au-dessus de la loi. Car quand la justice dérange, ce n’est pas elle le problème. Ce sont ceux qui veulent la plier à leurs ambitions.