1 July 2025

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

La scène islamique belge connaît une guerre d’influence sans précédent, marquée par des tensions entre groupes soutenus par des puissances étrangères, une infiltration d’agents liés à des services de renseignement, et une méfiance croissante des autorités belges. Le 19 juin 2025, la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a officiellement rejeté la reconnaissance du nouveau Conseil musulman de Belgique, estimant qu’il manquait de représentativité et de transparence.Ce rejet intervient dans un contexte sensible où plusieurs forces s’affrontent pour le contrôle des institutions islamiques, notamment le centre islamique qui représente un enjeu stratégique pour de nombreux acteurs.

Trois courants se disputent le pouvoir religieux

Selon plusieurs sources, trois grandes influences s’opposent au sein des structures musulmanes en Belgique :

-1. Le courant salafiste saoudien traditionnel, historiquement implanté via des financements directs et le contrôle des nominations d’imams.

-2. L’influence turque, orchestrée par la Diyanet, qui cherche à renforcer son emprise sur les mosquées fréquentées par la communauté turque.

-3. Le courant marocain, lié au renseignement marocain (DGED), soupçonné d’utiliser des figures belgo-marocaines pour infiltrer les mosquées, les conseils religieux, et certaines ONG sous couverture de coopération culturelle ou sociale. Certaines agences de voyage serviraient même au blanchiment d’argent sous prétexte de dons religieux.

Les alertes sur l’infiltration islamiste et les réseaux étrangers

Des rapports officiels et indépendants ont mis en garde contre l’infiltration des Frères musulmans et des courants wahhabites dans plusieurs partis politiques belges, jusque dans certaines instances européennes. Des membres influents de ces groupes sont parvenus à prendre position dans les institutions représentatives des musulmans à Bruxelles.

Réseaux d’influence et blanchiment

Des enquêtes menées en Espagne et en France ont révélé des réseaux financés par Rabat pour contrôler des mosquées, notamment en Catalogne, via des figures comme Noureddine Ziani, expulsé en 2013 vers Tanger. Toutefois, la moitié de ce réseau se serait réinstallée en Belgique et aux Pays-Bas, poursuivant leurs activités via de nouveaux relais, avec des connexions diplomatiques.

Conclusion

La Belgique fait face à une crise de représentativité islamique, nourrie par des interventions étrangères et des luttes internes. La décision de la ministre Verlinden constitue un signal fort, mais la vigilance s’impose plus que jamais pour préserver l’indépendance de l’islam belge.

Par : Benlail Lhoucine Analyste politique – Vice-président de la Ligue de défense des victimes d’injustice en Europe

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