19 July 2025

Par Hassan Semmoumy – Diplômé en criminologie

Avant que le coucou ne vienne pondre dans notre nid, qui se rappelle de cette belle et forte voix qui perçait le silence matinal, alors que nous appréciions notre sommeil et cette couverture bien chaude ? C’était la magie du moazzdine.

Un bruit de pas discret se dirigeait vers la salle de bain pour accomplir un rituel sacré : les ablutions. Mon père, avec douceur, murmurait à mon oreille pour que je l’accompagne à la mosquée. J’avais à peine sept ans, et quitter mon confort pour reproduire les mêmes gestes que lui relevait de l’exploit. La mosquée, à peine à quatre cents mètres, me semblait un marathon interminable. Après la prière de l’aube, nous formions un cercle autour de l’imam pour lire le Coran. Une heure entière, parfois plus. Mon seul désir ensuite : retrouver mon lit avant de repartir à l’école… Mais ça, c’est une autre histoire.

Dès notre plus jeune âge, on nous a inculqué le respect, la rigueur et l’éveil spirituel. L’éducation était une ligne rouge, surveillée de près comme de loin. Comment, aujourd’hui, ne pas transmettre ces valeurs à nos enfants ? Comment les préserver dans un monde où le “coucou”, symbole de l’intrusion et de l’ingratitude, a expulsé nos oisillons pour imposer sa propre espèce ?

Faut-il barricader nos nids culturels et spirituels ? Ou faire l’autruche, en laissant le coucou effacer notre identité, tout en profitant naïvement de notre hospitalité ?

À bon entendeur.

Hassan Semmoumy – Diplômé en criminologie

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