
Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net
Acculé par le scandale d’un luxueux bien sous-évalué offert à sa femme, le ministre de la Justice sort l’artillerie lourde : insulte politique, justifications bancales et refus catégorique de démissionner.
Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, enchaîne les plateaux télé pour sauver sa peau. La raison ? Un cadeau empoisonné : la donation à son épouse d’un bien immobilier de 11 millions de dirhams… déclaré à seulement 1 million. Un écart “symbolique” qui fait tousser jusqu’au Parlement.
Face à la tempête déclenchée par les fuites des hackers “Jabaroot”, Ouahbi passe à l’attaque. Sa cible préférée ? Abdelilah Benkirane (PJD), qu’il traite sans ménagement : “Il n’est plus responsable mentalement”, “fardeau pour son parti”, avant de le qualifier – ironie suprême – de victime de “sécheresse intellectuelle”. La classe, pour un Garde des Sceaux.
Son argument-choc ? La “reconnaissance” conjugale.
Le ministre justifie cette donation mirifique par le “Kadd wa saaya” (travail et labeur domestique). Traduction : ce bien serait un merci à son épouse, “qui ne perçoit aucun revenu”. Magnanime, il précise : “Je n’ai pas gagné un seul dirham”. Ouf ! Mais quid des 10 millions de différence ? Simple détail, selon lui : une “évaluation symbolique pour un don familial”.
Les incohérences qui dérangent :
- Un crédit bancaire intégralement remboursé en 4 ans… sur un salaire ministériel ?
- La donation juste avant sa nomination, timing impeccable pour éviter la déclaration obligatoire ?
- Cette “conscience tranquille” face à un écart de valeur qui ferait rêver n’importe quel fraudeur fiscal ?
Ouahbi lance bravement : “J’ai le droit d’estimer un don comme je l’entends”. Et si le fisc le contredit ? “Je suis prêt à en répondre”, promet-il. En attendant, il campe sur ses positions : pas question de démissionner. La morale publique peut attendre.
Ce qu’il faut retenir :
Un ministre qui balance des insultes en prime time, justifie un transfert immobilier douteux par la “gratitude ménagère”, et méprise allègrement les questions de transparence. Le tout en se drapant dans la légalité. Un modèle de “décapage” en politique marocaine…