17 August 2025

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Personne n’aurait imaginé que le petit-fils du plus célèbre espion israélien de l’histoire entrerait au cœur de la scène syrienne, non pas comme un traître démasqué, mais comme un acteur majeur dans l’équation du pouvoir et de la destruction.

Alors que les Syriens conservaient le souvenir de l’exécution d’« Eli Cohen » sur la place Marjeh en 1965 comme un symbole du patriotisme du régime Assad, ils ignoraient que l’histoire enregistrerait un nouveau chapitre de la même farce, mais cette fois avec des rôles inversés.

« Abou Mohammed al-Joulani », dont des analyses de renseignement concordantes ont révélé la véritable identité comme étant « Youssef Shaoul Cohen », n’a pas seulement atteint le sommet des organisations djihadistes en Syrie, mais a réussi à accomplir ce que son grand-père avait échoué à faire : transformer la Syrie en un terrain ouvert à l’autodestruction sous supervision israélienne directe.L’histoire a commencé à Tel Aviv, où Youssef Shaoul a grandi au sein d’une famille qui glorifiait « Eli Cohen » non pas comme un espion, mais comme un héros national. À l’âge de dix-sept ans, il a été choisi pour rejoindre un programme secret affilié à l’Université de Tel Aviv, intitulé « Études islamiques », un projet de renseignement bien ficelé pour former des agents infiltrés sous l’apparence de prédicateurs et d’orateurs. Là, il a reçu une formation intensive sur un discours islamique modifié, des techniques d’espionnage avancées, l’analyse de personnalités, la création de divisions sectaires, et même l’art de tromper les masses par une rhétorique émotionnelle. La mission était claire : infiltrer le monde islamique non seulement par les armes, mais par la conscience collective de ses habitants.

Après une décennie de formation, il a été envoyé en Irak en 2003 au sein de la première vague de faux « moudjahidines » implantés par les services de renseignement américains dans les rangs d’Al-Qaïda. En 2011, il était pleinement formé comme un outil prêt pour la plus grande mission : la déclaration du « Front Al-Nosra » en Syrie, qui est devenu en deux ans le bras le plus meurtrier et le mieux organisé de la scène révolutionnaire. Mais le paradoxe est que ce « succès » n’était qu’une partie d’un scénario brillamment écrit. Alors que le régime syrien s’imaginait faire face à un « véritable terrorisme », Israël observait avec intérêt comment cette « organisation » détruisait toutes les composantes de l’État syrien sous de faux slogans djihadistes.

Le plus choquant est que la première mission officielle d’Al-Joulani après sa prise de contrôle a été de livrer la dépouille de son grand-père « Eli Cohen » et ses biens personnels à Israël lors d’une opération secrète, signe clair que le petit-fils avait achevé la mission commencée par le grand-père. Mais cette fois, la trahison n’était pas individuelle, mais collective. Sous la direction d’Al-Joulani, Israël a été autorisé à détruire entièrement l’arsenal de l’armée syrienne (avions, missiles, radars) sans aucune réaction, dans un scénario qui ressemblait à une « exécution lente de l’armée syrienne ». Des analystes israéliens ont même décrit cette phase comme la « réalisation du rêve de Golda Meir : faire en sorte que les Arabes se détruisent eux-mêmes de leurs propres mains ».

Aujourd’hui, alors que la crise syrienne se poursuit dans des cercles vicieux, la question la plus pressante demeure : combien d’autres « Youssef Cohen » se cachent derrière de fausses barbes et des discours de tribune, attendant leur tour dans la grande pièce ? L’histoire ne concerne pas un seul homme, mais une méthodologie d’infiltration qu’Israël a adaptée pour transformer les descendants de ses victimes en outils pour frapper leurs propres nations.

Al-Joulani n’était-il qu’un maillon d’une longue chaîne, ou le modèle syrien a-t-il été l’expérience la plus cruelle pour tester la théorie du « gouvernement par procuration » ? L’histoire pourrait apporter la réponse, mais ce qui est certain, c’est que la prophétie de Meir n’était pas de simples mots, mais un plan d’action précis exécuté jusqu’à présent de sang-froid.

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