13 September 2025

Édité par notre bénévole Lhoucine BENLAIL directeur général du diplomaticnews.net

Les rues de la capitale belge, Bruxelles, se transforment en un champ de bataille inquiétant, alors qu’une vague de violence armée sans précédent a balayé ses quartiers. Le point culminant fut une fusillade effroyable aux petites heures du matin dans le quartier de Peterbos à Anderlecht, qui a coûté la vie à une personne à l’entrée d’un immeuble d’habitation. Les enquêtes préliminaires pointent du doigt une lutte sanglante que se livrent les mafias de la drogue pour contrôler le marché des produits interdits dans la capitale, poussant la ville au bord du précipice.

Dans une scène devenue familière mais toujours terrifiante, les fenêtres des bâtiments de Peterbos ont vibré sous une intense fusillade à quatre heures du matin, réveillant les habitants au son des coups de feu et des sirènes des services d’urgence qui se sont précipités sur place dans une tentative désespérée de réanimer la victime, tentative qui s’est avérée vaine par la suite. Mais ce qui est resté, c’est un autre silence, plus terrifiant encore : le silence total des habitants. Le quartier tout entier est tombé sous l’emprise de la peur, où chacun craint de faire toute déclaration ou même de s’approcher des fenêtres, par crainte de représailles de gangs qui n’hésitent pas à utiliser des armes de guerre pour régler leurs comptes, transformant les quartiers résidentiels en zones quasi “interdites”.

Cet épisode n’est qu’un nouveau chapitre d’une violence persistante. Le quartier de Peterbos, connu depuis longtemps comme un centre majeur du trafic de drogue à Bruxelles, n’a connu qu’une accalmie temporaire après une vaste opération de sécurité en juin dernier ayant conduit à l’arrestation de 19 personnes et au démantèlement d’une organisation criminelle internationale impliquée dans le trafic de cocaïne. Mais ce calme fut de courte durée, les gangs revenant avec une violence et un défi accrus. La police belge enquête actuellement sur le lien possible entre ces fusillades, y compris l’attaque au fusil Kalachnikov sur la station de métro Clemenceau plus tôt cette semaine, et une guerre de représailles entre gangs rivaux. Malgré les perquisitions dans le quartier de Molenbeek qui ont conduit à la saisie d’armes et de vêtements suspects, l’incapacité à arrêter aucun suspect à ce jour soulève de sérieuses questions sur l’efficacité des dispositifs de sécurité à réprimer ce crime organisé.

Derrière ce tableau sécuritaire tragique se cache une crise humanitaire et sociale aux racines profondes. Les habitants de Peterbos ne souffrent pas seulement des balles des gangs, mais aussi de la pauvreté, de la dégradation sociale et de la vie dans des logements sociaux exigus au sein d’un environnement dangereux. Le plus grave est l’implication d’adolescents âgés d’à peine 15 ans dans l’engrenage du trafic de drogue, mettant les politiciens locaux face à un défi immense dans leurs tentatives de sauver les jeunes et de les éloigner des griffes de la criminalité. Même les médecins locaux sont devenus partie intégrante de ce système de peur, certains refusant de nouveaux patients du quartier, par crainte pour leur sécurité personnelle.

Le plus grand défi auquel les autorités sont confrontées dépasse désormais la simple traque de criminels. Les gangs continuent de gérer leurs opérations et de régner sur le quartier depuis l’intérieur même des prisons belges, rendant la confrontation plus complexe et insoluble. La situation à Bruxelles, et particulièrement à Peterbos, ne supporte plus l’attente. Elle nécessite une intervention urgente et globale, non seulement sécuritaire mais aussi économique et sociale, pour stopper l’hémorragie de violence qui ronge la stabilité des quartiers résidentiels et contrer la croissance de l’influence des mafias de la drogue avant que la capitale européenne ne se transforme en une ville régie uniquement par la loi du plomb.

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