
Édité par notre bénévole Lhoucine BEL’NLAIL directeur général du diplomaticnews.net
Dans une démarche décisive pour contrer les défis cybernétiques croissants, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’État-Major Général des Forces Armées Royales, a nommé, le 1er septembre 2025, le Général de Brigade Abdellah Boutarig

(également orthographié Boutrig) Directeur Général de la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes d’Information (DGSSI), relevant de l’Administration de la Défense Nationale. Cette nomination, officialisée sur le site de la DGSSI et relayée par de nombreux médias nationaux et internationaux, s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par le Royaume pour renforcer sa cybersécurité, en alignement avec la Stratégie Nationale de Cybersécurité 2030, lancée en juillet 2024. Elle vise à protéger les infrastructures critiques, coordonner les réponses aux cyberattaques via la CERT (l’équipe nationale d’urgence informatique), et appliquer la Directive Nationale sur la Sécurité des Systèmes d’Information (DNSSI) de 2014.
Cette nomination intervient dans un contexte critique, suite à une série de fuites graves de documents officiels sensibles, incluant des informations personnelles de hauts responsables de l’État, telles que leurs adresses et documents d’identification. Ces documents sont tombés entre les mains d’entités hostiles, notamment des groupes extrémistes et des mafias internationales, constituant une menace directe pour la sécurité nationale ainsi que pour la sécurité des responsables et de leurs familles. Parmi les incidents les plus marquants, une cyberattaque massive contre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) en avril 2025, revendiquée par le groupe de hackers pro-algérien “Jabaroot DZ” (ou “Jabroute”), a exposé les données de plus de 2 millions d’assurés et 500 000 entreprises. Les fuites incluaient des salaires, numéros de sécurité sociale, cartes d’identité, et informations personnelles sensibles, révélant notamment des inégalités salariales extrêmes – comme le salaire mensuel de 120 000 euros du secrétaire particulier du Roi, Mounir El Majidi. Bien que la CNSS ait qualifié une partie des documents de “faux, inexacts ou tronqués”, l’impact a été réel, avec une diffusion sur Telegram (chaîne supprimée le 13 avril 2025) et une indignation publique massive.
D’autres incidents ont suivi : en juin 2025, un piratage de la plateforme des notaires “Tawfik” a confirmé des fuites de données immobilières sensibles, gérées par la DGSSI. En juillet 2025, de nouvelles révélations ont ciblé des ministres, comme Fatima Zahra El Mansouri (fortune estimée à 46 milliards de dirhams) et Abdellatif Ouahbi (affaire d’évasion fiscale immobilière). Plus récemment, en août-septembre 2025, des fuites persistantes impliquent l’utilisation du logiciel espion Pegasus par les services marocains pour surveiller opposants, ministres et l’entourage royal, avec des accusations de corruption généralisée au sein de la DGST. Ces attaques, souvent attribuées à des groupes pro-algériens dans un contexte de tensions géopolitiques (Sahara Occidental, normalisation Maroc-Israël), soulignent des vulnérabilités persistantes et des liens potentiels avec des collectifs russes comme Noname057(16) pour des DDoS.
Le Général Abdellah Boutarig, diplômé de l’Académie Royale Militaire de Meknès (promotion 1987) et de l’Institut National de Statistique et d’Économie Appliquée (INSEA), est titulaire de diplômes en état-major et défense supérieure, ainsi que d’un master en sécurité et défense de l’École Royale des Études Militaires Supérieures. Il a précédemment occupé des postes de commandement, notamment Directeur de l’Assistance, de la Formation, du Contrôle et de l’Expertise à la DGSSI, ainsi que Sous-Inspecteur des Transmissions des Forces Armées Royales. Son expertise technique et militaire en fait un choix stratégique pour piloter la DGSSI, qui joue un rôle central dans la gouvernance cybernationale via le Comité Stratégique de Cybersécurité.
Cette nomination s’inscrit dans une stratégie nationale visant à renforcer l’infrastructure de la cybersécurité, à accompagner la transformation numérique rapide et à garantir une souveraineté numérique robuste face aux menaces cybernétiques croissantes. Elle reflète l’engagement du Maroc à sécuriser son espace numérique et à protéger ses données vitales, tout en soulignant l’importance de la vigilance et de la modernisation continue face aux nouveaux défis sécuritaires. Les réactions officielles incluent des audits renforcés, des enquêtes judiciaires en cours, et une alerte de la Commission Nationale de Contrôle de Protection des Données Personnelles (CNDP) du 10 avril 2025 contre l’utilisation illégale de ces données, sous peine de sanctions selon la loi 09-08. Des partenariats internationaux (avec la France, les USA) pourraient s’intensifier pour contrer ces menaces.
Il est à noter que cette nomination royale intervient immédiatement après la publication de rapports médiatiques alarmants, notamment un article paru il y a deux jours (environ le 30 août 2025) sur Diplomatic News (diplomaticnews.net), dirigé par notre bénévole Lhoucine Benlail. Cet article a révélé des fuites de documents hautement sensibles, tombés entre les mains de mafias internationales et de parties hostiles, y compris des groupes opérant en Algérie et à l’étranger. Bien que le site diplomaticnews.net n’ait pas été accessible en détail lors de notre vérification récente, ses publications antérieures (juin 2025) traitent de fuites liées à la DGED et à des défections, alignées avec le contexte général. Ce timing souligne la réactivité stratégique de l’institution royale marocaine, qui répond rapidement à tout risque ou menace potentielle. La nomination d’une figure compétente comme le Général Boutarig à la tête de la DGSSI témoigne de la volonté du Maroc de renforcer son front de défense cybernétique face aux cyberattaques et aux fuites de données sensibles.
Analyse Complémentaire Intégrée :
Les fuites évoquées surtout par Diplomatic News, mettent en lumière une menace croissante dans le domaine de la cybersécurité, où des informations sensibles peuvent être exploitées par des acteurs malveillants pour déstabiliser la sécurité nationale. La nomination du Général Boutarig, fort de son expertise, semble être une réponse ciblée pour non seulement contenir les répercussions de ces fuites – comme celles de la CNSS et les récentes sur Pegasus –, mais aussi anticiper et prévenir de futures attaques. Le Maroc, en renforçant la DGSSI, envoie un message clair sur son engagement à protéger sa souveraineté numérique dans un monde de plus en plus connecté et vulnérable aux cybermenaces. Cependant, les incidents persistants soulignent des défis : vulnérabilités dans les bases de données publiques, risques d’espionnage, et impacts sur la confiance publique. Des enquêtes judiciaires sont en cours, et une coordination accrue avec des partenaires internationaux est attendue pour atténuer ces risques.
Édité par notre bénévole Lhoucine BENLAIL, directeur général du diplomaticnews.net.