5 November 2025

Édité par notre bénévole Lhoucine BENLAIL directeur général du diplomaticnews.net


Alors que le Maroc est censé être un modèle d’ouverture et de pluralisme, les indicateurs se multiplient pour alerter sur un recul préoccupant des libertés fondamentales : liberté d’expression, liberté religieuse, et justice équitable.

Arrestations des journalistes et musellement des voix critiques

Ces dernières années, plusieurs journalistes ont été arrêtés ou condamnés à de lourdes peines : Toufike Bouachrine, Omar Radi, Soulaimane Raissouni, entre autres. Au-delà des motifs juridiques avancés, nombreux sont ceux qui estiment que ces poursuites sont politiquement motivées et visent à réduire au silence toute voix indépendante ou critique du pouvoir.

Unification des prêches et éviction des imams
Le ministère des Habous et des Affaires religieuses impose des prêches du vendredi uniformisés, interdisant toute expression libre dans les mosquées. Résultat : des imams ont été suspendus ou renvoyés pour avoir simplement prié pour la Palestine ou critiqué des symboles de la décadence morale. À Kénitra, un imam a été expulsé de sa mosquée pour avoir dénoncé le rappeur “Toto”, promu par les autorités alors que les savants religieux sont marginalisés.

Silence des organisations des droits humains

Malgré la présence d’organismes comme le Conseil national des droits de l’Homme, leur impact réel reste faible. Les ONG indépendantes, elles, sont étouffées, privées de soutien, et souvent surveillées. Où est passée la voix des droits humains ?

Le cas inquiétant de Maître Mohamed Ziane

L’ancien ministre et bâtonnier Mohamed Ziane reste emprisonné dans des conditions de santé inquiétantes. Exclu de toutes les grâces royales récentes, son cas est emblématique de la volonté d’éliminer les opposants juridiques au système en place.

Deux poids, deux mesures
Comment le Maroc peut-il dénoncer l’interdiction du hijab dans certaines écoles en Belgique ou en France, alors que dans son propre territoire, les libertés religieuses sont bafouées ? Comment défendre les musulmans d’Europe, alors que l’on opprime les imams dans un pays dirigé par le Commandeur des Croyants ?

Un traitement différencié ?

Pendant ce temps, les citoyens marocains de confession juive jouissent de tous les droits et protections. Selon certaines sources, la nomination du ministre des Habous aurait été soutenue par une personnalité juive influente au sein du palais royal. Le contraste est frappant : les religieux musulmans sont contrôlés, sanctionnés, voire réduits au silence, tandis que toute atteinte à d’autres communautés est impensable.


Conclusion

Un Maroc moderne et crédible ne peut exister sans respect des libertés fondamentales : liberté d’expression, de croyance, et indépendance des institutions. La répression actuelle, si elle continue, affaiblira la confiance des citoyens et la crédibilité du pays à l’international.

Par : Benlail Lhoucine
Directeur du journal Diplomatic News
Vice-président de l’organisation « Non à l’Injustice »


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