5 February 2025
Khalid Benhaddou

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Theo Francken

*Khalid Benhaddou : Un futur “monsieur Islam” en Belgique, proche du NVA Theo Francken*Khalid Benhaddou, pressenti comme le futur représentant de l’islam en Belgique, est un personnage de plus en plus influent au sein de la scène politique et religieuse du pays. S’il venait à être nommé à ce poste, il serait en quelque sorte le “monsieur Islam” de la Belgique, un rôle crucial dans la gestion des affaires musulmanes au sein de l’État belge. Ce poste pourrait le mettre en relation avec des figures politiques influentes, notamment *Theo Francken*, membre du N-VA (Nouvelle alliance flamande), un des partis politiques les plus influents du pays, et qui est connu pour ses positions fermes sur l’immigration et les affaires religieuses.Le ministre de la justice, en collaboration avec les autorités belges, semble avoir vu en Khalid Benhaddou une personnalité capable de représenter les intérêts musulmans tout en naviguant entre les exigences de la communauté musulmane et les impératifs de l’État belge. Toutefois, cette relation étroite suscite de nombreuses interrogations sur l’avenir du dialogue interreligieux et sur la place de l’islam dans la société belge.

La rupture de l’Exécutif des Musulmans de Belgique avec l’État

Le *refus des subsides fédéraux* par l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), dirigé par Mehmet Ustun, marque un tournant important dans les relations entre

les autorités musulmanes et l’État belge. En effet, en novembre 2021, Ustun a annoncé que l’EMB ne souhaitait plus recevoir de financement public, arguant que l’ingérence de l’État dans les affaires religieuses, notamment celles concernant l’islam, n’était plus acceptable.Le responsable a justifié cette décision en soulignant la volonté de l’EMB de préserver *l’autonomie des musulmans de Belgique*, sans être soumis à l’influence du gouvernement belge. Ce geste met en lumière une fracture qui se creuse entre l’EMB et les autorités publiques, et qui pourrait avoir des conséquences importantes pour la gestion des mosquées et des lieux de culte en Belgique.Une rupture stratégique avec l’influence turque

Au sein de l’EMB, la *stratégie turque* semble dominer. En effet, la Turquie, à travers son institution *Diyanet* (le ministère des Affaires religieuses turques), a longtemps joué un rôle majeur dans l’organisation religieuse des musulmans en Belgique. Les *Diyanet* gèrent de nombreuses mosquées dans le pays, en particulier celles fréquentées par la communauté turque. Ces mosquées reçoivent un soutien financier substantiel de la part de l’État turc, qui envoie des imams pour assurer la direction spirituelle de la communauté.

Les imams turcs, envoyés par le *Diyanet*, ont traditionnellement été les seuls à bénéficier d’une stabilité financière et d’un soutien direct du gouvernement turc. Les mosquées gérées par la communauté turque en Belgique bénéficient également de l’entretien et de la gestion de ces lieux de culte, ce qui permet à la communauté de maintenir une certaine *autonomie* par rapport aux institutions belges.

La *réaction de la communauté marocaine* en Belgique, avec des figures comme *Echallaoui*, a été de suivre cette voie turque, estimant que la stratégie turque est la meilleure pour préserver l’indépendance et l’autonomie religieuse, loin des interventions de l’État belge.

La régularisation des imams turcs et la défiance envers l’État belge

L’un des points de friction majeurs dans cette situation concerne la régularisation des séjours des imams turcs en Belgique. Nombre d’entre eux sont venus sous la tutelle du *Diyanet* pour une durée de 4 ans. Cependant, certains ont réussi à obtenir une régularisation de leur séjour définitif, ce qui a soulevé des inquiétudes parmi les autorités turques. En effet, cette régularisation permet aux imams de sortir du contrôle direct du *Diyanet* et d’échapper ainsi à l’influence de l’État turc.

Ce phénomène a créé une certaine tension, car il remet en cause le système de contrôle que la Turquie exerce sur ses ressortissants à l’étranger. Les autorités turques n’apprécient guère que leurs imams échappent à leur tutelle, ce qui a contribué à la méfiance de la Turquie à l’égard de certaines décisions prises par les autorités belges.

Conclusion : Une tension croissante entre l’État et les communautés musulmanes

La situation en Belgique est révélatrice des tensions croissantes autour de l’organisation religieuse et de l’influence des États étrangers sur les communautés musulmanes en Europe. Alors que la Belgique tente de concilier la liberté religieuse avec la gestion des affaires communautaires, des figures comme *Khalid Benhaddou* et des organisations comme l’*EMB* cherchent à trouver un équilibre entre autonomie et collaboration avec l’État belge.Cependant, l’EMB semble vouloir rompre avec l’ingérence de l’État dans la gestion des affaires religieuses, préférant un modèle d’autonomie qui rappelle la stratégie turque. Cela pourrait annoncer de nouveaux défis pour l’avenir des relations entre l’État belge et les communautés musulmanes du pays.

Khalid Benhaddou :”l’élu monsieur islam par l’extrême droite flamande N-VA

Cet article présente une analyse des dynamiques internes de la gestion des affaires musulmanes en Belgique et des influences extérieures, notamment celle de la Turquie, sur ces communautés. Les tensions autour de la question de l’autonomie religieuse et du financement public soulignent les défis complexes auxquels les autorités belges et musulmanes doivent faire face pour maintenir un équilibre entre liberté religieuse et gestion étatique des institutions religieuses.

Une nomination controversée :

*l’ingérence étrangère dans l’islam belge*En nommant *Khalid Benhaddou* comme médiateur pour les musulmans de Belgique, le ministre *Vincent Van Quickenborne* introduit, selon de nombreux observateurs, un *loup dans la bergerie* de l’islam belge, en ouvrant la porte à une *ingérence étrangère*. Cette nomination soulève des interrogations légitimes sur les véritables intentions de ce choix et sur les implications qu’il pourrait avoir pour l’autonomie de la communauté musulmane belge face aux pressions extérieures.

Benhaddou, dont les liens étroits avec des figures influentes marocaines et son passé dans le monde associatif musulman en Belgique, renforcent l’idée que sa mission pourrait être perçue comme un moyen d’assoir l’influence du Maroc sur l’islam en Belgique. Ce type de nomination ne fait qu’aggraver la fracture existante entre les musulmans belges et l’État, et pourrait alimenter encore davantage les tensions internes.*Le passé de Khalid Benhaddou : une association de déradicalisation sous suspicion*

Avant cette nomination, *Khalid Benhaddou* avait créé une *association de déradicalisation* destinée à intervenir auprès des détenus en Belgique, en apportant l’aide d’imams pour contrer l’extrémisme. Cette initiative, qui pourrait paraître louable sur le papier, avait en réalité suscité de vives critiques, notamment de la

Khalid Benhaddou & Demir Zuhal

part de *Demir Zuhal*, la ministre flamande de la Justice. Selon des informations diffusées par plusieurs médias, cette structure aurait été impliquée dans *des détournements de fonds* octroyés par la communauté flamande, et aurait été accusée de *népotisme* dans le recrutement d’agents dits « déradicalisateurs ». Un scandale qui a entaché la crédibilité de l’association et mis en lumière des pratiques douteuses au sein même de la structure, qui n’a pas permis d’atteindre les objectifs de déradicalisation.*Un incident à l’aéroport de Zaventem : un signalement des autorités américaines*

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