Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net
Source: Le Bruxellois
Le Conseil d’état vient de donner le coup de grâce à l’Exécutif des Musulmans de Belgique ( EMB) en confirmant la perte de reconnaissance de l’ organe chef de culte décidée il ya deux ans par le gouvernement belge
1-Quelques précisions et autres mises au point:
Nous l’avions dit et écrit, l’EMB n’est pas une structure représentative de l’islam en Belgique encore moins des Musulmans du plat pays.
En tant qu’organe de gestion du temporel du culte islamique, il ne dispose d’aucune prérogative susceptible de lui permettre d’édicter des interprétations des textes coraniques ou des hadith ou de prononcer des fatwas.
L’EMB est d’après tous les arrêtés ayant reçu publications depuis sa création en 1999, une instance avant tout administrative dont les missions consistent à désigner les enseignants de religion islamique, les aumôniers affectés aux centres de détention et aux hôpitaux et à aider les responsables des mosquées de Belgique désireux d’obtenir leur reconnaissance par les pouvoirs publics à élaborer leurs demandes.
2- Reconnaissance et aide financière
Pour mener à bien ces missions, l’EMB devait obtenir une reconnaissance de la part du gouvernement belge (ministère de la Justice chargé des cultes). Une reconnaissance qui le plaçait comme interlocuteur de l’Etat belge pour gérer ces matières.
Cette reconnaissance fut dès le départ dotée d’une enveloppe budgétaire non négligeable destinée à assurer le fonctionnement de cet organe (locaux, personnel, activités et frais de représentation). Ces moyens furent plus tard et surtout avec la mainmise de la Turquie et du Maroc sur l’EMB, confiés à une structure issue de l’Organe chef du culte islamique. Structure qui fut mise sous tutelle par un groupe très restreint de membres de l’EMB.Un véritable hold up !
4- Pouvoirs renforcés et mainmise sur l’EMB
La montée des tendances radicalistes islamistes poussa les autorités belges à opter pour un rapprochement de plus en plus manifeste avec les États turc et marocain et à considérer les dirigeants de l’EMB comme les Chevaliers blancs devant éradiquer ces tendances radicales.
Ce mélange des genres qui ne correspondait nullement aux textes et à l’esprit des arrêtés de reconnaissance de l’Exécutif des Musulmans de Belgique alla connaître son apogée à la suite des attentats sanglants ayant endeuillé notre pays à partir de la seconde décennie du 21 ème siècle.
5- Le Maroc et la Turquie comme alliés privilégiés
Depuis 2013, paniquant face à la montée de la radicalisation islamiste, l’Etat belge se jeta dans les bras du Maroc et de la Turquie et ferma les yeux sur les dépassements illégaux des missions de l’EMB à la tête duquel, les agents marocains et turcs s’étaient installés allègrement.
Ce fut cet aveuglement belge face aux appétits marocains et turcs visant à contrôler les diasporas de ces deux pays qui conduira à la mainmise totale du Maroc et de la Turquie sur l’Organe chef du culte islamique.
Le groupe très restreint turco – marocain, issu des Diyanet turques et du Rassemblement des Musulmans de Belgique (financé par le ministère marocain des Habous et des Affaires religieuses) mettra à l’écart, avec la bénédiction des pouvoirs publics belges, notamment sous le règne des ministres de la justice Turtelboom et Koen, quasi tous les membres élus au sein de l’EMB et gèlera les activités de l’Assemblée Générale des Musulmans de Belgique “AGMB” (une sorte de parlement élu par les Musulmans et chargé de superviser et de contrôler les activités de l’Organe chef du culte).
Non seulement cela, mais cette mise à l’écart priva les autres
La dictature qui prit ses quartiers au sein de l’EMB avec la bénédiction des pouvoirs publics belges alla conduire à des dysfonctionnements manifestes et à une gestion désastreuse des moyens financiers alloués par le gouvernement belge au groupe dirigeant inféodé à la Turquie et au Maroc.Face à l’échec des agents marocains et turcs ayant mis sous tutelle l’EMB et à leur incapacité à apporter des réponses pour juguler les tendances radicales, des voix se levèrent parmi les membres de l’EMB et de l’AGMB qui furent écartés de la participation aux travaux de cet organe.
7- Riposte des membres mis à l’ecart de l’EMB
https://bruxellois-surement.blogspot.com/2022/09/retrait-de-la-reconnaissance-a.html?m=1
Ces contestations se traduiront à partir de 2020, par des plaintes auprès de la Justice belge liées aux dysfonctionnements graves au sein de l’Organe chef du culte islamique.
Des contacts sont également pris avec des parlementaires belges et également avec le ministre de la Justice Van Quickenborne en vue de les sensibiliser à la situation désastreuse prévalant au sein de l’EMB.
Ces contestations et la campagne des opposants à la prise en otage de l’EMB par les agents des États turc et marocain reçurent un appui inattendu émanant de la Sûreté de l’Etat belge qui indiquera dans l’un de ses rapports le statut d’Echallaoui comme espion agissant pour le compte du Maroc.
8- Perte de la reconnaissance
Soumis à ces pressions émanant de milieux hostiles à l’inféodation de l’EMB à des États étrangers et sensible à l’avis de la Sûreté de l’Etat qualifiant Echallaoui d’espion du Maroc, le ministre de la justice belge retira sa reconnaissance à l’exécutif des musulmans de Belgique.
Dans une tentative désespérée de riposter à cette décision ministérielle, Echallaoui, Ustun et leurs affidés introduisirent un recours auprès du conseil d’État.
Cette instance vient de donner sa décision: elle confirme le retrait par le gouvernement belge de la reconnaissance de l’exécutif des Musulmans de Belgique.
Un coup dur pour le Maroc et la Turquie de même que pour leurs agents qui avaient cru éternelle leur mainmise sur l’Exécutif des Musulmans de Belgique