
Édité par notre Bénévole le chef de la rédaction ALY BAKKALI

Ce soir, une réunion à huis clos au Conseil de Sécurité des Nations Unies a rassemblé des acteurs clés de la scène internationale pour aborder les questions épineuses liées au programme nucléaire iranien, aux missiles, aux drones de Téhéran, ainsi qu’au rôle de l’Iran dans les conflits régionaux. D’un côté, les États-Unis, sous l’impulsion du président Donald Trump, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont exprimé leurs préoccupations quant aux activités iraniennes, jugées destabilisatrices pour la région. De l’autre, la Chine, la Russie et l’Iran se sont réunis pour riposter aux menaces et aux pressions exercées par Washington.

Les positions occidentales : inquiétudes et pressions
Les représentants des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne ont souligné la nécessité de maintenir une pression internationale sur l’Iran pour limiter son programme nucléaire et ses capacités balistiques. Donald Trump, connu pour sa ligne dure envers Téhéran, a réitéré son appel à des sanctions économiques maximales pour contraindre l’Iran à cesser son soutien aux factions armées palestiniennes, au Hezbollah libanais et surtout aux Ansarollah (Houthis) au Yémen.
Trump a également exigé que l’Iran mette fin à toute aide militaire et financière à ces groupes, qu’il accuse de menacer la sécurité de l’État d’Israël et de prolonger les conflits au Moyen-Orient. Selon lui, ces actions sont un obstacle majeur à la stabilité régionale et permettent à l’entité sioniste de poursuivre ce que certains qualifient de “génocide” à Gaza. En parallèle, Trump a contacté le Soudan dans l’espoir d’y déporter des Palestiniens, une initiative controversée qui a suscité de vives réactions dans le monde arabe et au-delà.
Les pays européens, bien que plus modérés, ont exprimé leur soutien à une approche ferme, tout en appelant à éviter une escalade militaire. Ils ont également évoqué les récentes utilisations de drones iraniens dans des attaques au Moyen-Orient, accusant Téhéran de soutenir des groupes armés et de menacer la stabilité régionale.
La réponse de l’Iran, soutenue par la Chine et la Russie
Face à ces accusations, l’Iran, soutenu par la Chine et la Russie, a adopté une position ferme et défensive. Le Guide Suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, a clairement indiqué que toute négociation ne pourrait avoir lieu qu’après la levée complète des sanctions économiques imposées par les États-Unis et leurs alliés. “Nous ne négocierons jamais sous la menace, et si nous sommes attaqués, nous riposterons avec toute notre puissance disponible”, a-t-il déclaré, rappelant la détermination de Téhéran à se défendre contre toute agression.
Khamenei a également rejeté les demandes de Trump concernant le retrait du soutien iranien aux factions armées, affirmant que l’Iran continuerait à soutenir les “mouvements de résistance légitimes” au Moyen-Orient. La Chine et la Russie, alliés traditionnels de l’Iran, ont critiqué les sanctions unilatérales des États-Unis, les qualifiant de “mesures coercitives illégitimes”. Pékin et Moscou ont appelé à un dialogue inclusif et équilibré, insistant sur le respect de la souveraineté iranienne et de ses droits à développer un programme nucléaire civil, conformément au Traité de non-prolifération (TNP).
Un climat de méfiance et d’escalade
Cette réunion au Conseil de Sécurité s’est déroulée dans un climat de méfiance mutuelle et de tensions croissantes. Les Occidentaux craignent que l’Iran ne se rapproche de la capacité à développer une arme nucléaire, tandis que Téhéran accuse les États-Unis et leurs alliés de chercher à asphyxier son économie et à renverser son régime.
Les récentes menaces de Trump, combinées aux déclarations fermes de Khamenei, ont encore exacerbé les tensions. La possibilité d’une escalade militaire, bien que non souhaitée par la plupart des parties, plane toujours en arrière-plan, notamment en raison des incidents récents dans le Golfe Persique et des attaques attribuées à l’Iran.
Quelles perspectives ?
Alors que les positions semblent figées, la communauté internationale espère encore éviter un conflit ouvert. Les appels à la désescalade et au dialogue se multiplient, mais les conditions posées par l’Iran pour reprendre les négociations – notamment la levée des sanctions – restent un obstacle majeur.
La Chine et la Russie pourraient jouer un rôle de médiateur, en poussant à une solution diplomatique qui prenne en compte les préoccupations de toutes les parties. Cependant, sans un assouplissement des positions américaines et une volonté réelle de compromis, les risques de confrontation restent élevés.
En conclusion , cette réunion au Conseil de Sécurité a mis en lumière les profondes divisions qui persistent sur la question iranienne et les conflits régionaux. Alors que les menaces et les contre-menaces se multiplient, la voie de la diplomatie semble plus nécessaire que jamais, mais aussi plus incertaine. La situation à Gaza, le rôle de l’Iran au Yémen et au Liban, ainsi que les initiatives controversées de Trump ajoutent des couches supplémentaires de complexité à un dossier déjà explosif.