27 July 2024

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Source: RTBF, Le Soir, Le Vif

La Justice belge ouvre une enquête sur les ingérences marocaines dans la politique belge voire européenne !

Le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire relative à de possibles ingérences marocaines en Belgique, ont appris « Le Soir » et la RTBF. 

Selon les informations du Soir et de la RTBF, l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) a rédigé fin décembre un procès-verbal initial. Ce P-V reprend les révélations du magazine #Investigation de la RTBF rapportant des influences, voire des ingérences, voire des faits potentiels de corruption publique du Royaume du Maroc en Belgique. Après un aller-retour du document entre le parquet de Bruxelles et le parquet général, « une enquête à l’information a été ouverte par le parquet de Bruxelles à la fin mars 2024 », a confirmé le ministère public à nos deux rédactions.

Selon RTBF, la radio-télévision publique belge, et le journal Le Soir, le parquet belge a ouvert fin mars dernier une information judiciaire relative à de possibles ingérences marocaines en Belgique. Selon ces médias, cette démarche intervient après que l’office central pour la répression de la corruption (OCRC), une division d’enquête judiciaire, a rédigé fin décembre un procès-verbal initial au lendemain de la diffusion, lors du magazine « Investigation » sur RTBF, d’un reportage autour des suspicions d’ingérences du Maroc dans la vie politique belge.

Le chef d’orchestre serait pas moins l’ambassadeur lui-même : Mohamed Ameur, qui est dans le collimateur de la justice belge qui reproche au diplomate marocain de « tisser des liens étroits avec les mandataires politiques belges« , parlant de « pratiques qui mettent à mal la démocratie en Belgique« . Mais “la presse libre marocaine” défend bec et ongle l’ambassadeur et prétend que c’est le dossier du Sahara qui dérangerait la chaîne publique belge. C’est de la sorte que les enquêteurs de ce reportage dévoile Ameur parce qu’il défend, âprement, les intérêts du Maroc et contre les agissements du Polisario dans les couloirs européens. “Le Maroc est extrêmement présent en Europe”, lance l’un des interviewés en guise de reproche. Les amis du Maroc sont accusés de “faire de la propagande pour le compte de l’Etat marocain”, comme l’avait affirmé le journaliste à une députée belge “d’origine marocaine” soyons un peu sérieux . “Les Marocains ont l’habitude d’acheter les gens”, ce qui ressort de la réputation des services secrets marocains. Il y a aussi une une députée bruxelloise,

Latifa Aït-Baala (MR) qui a réalisé des documentaires – a priori financés par le Maroc – sur le Sahara marocain occidental, un territoire revendiqué par le royaume mais également par le front Polisario, lié à l’Algérie voisine.

Il faut ajouté également au centre de l’attention, on trouve une asbl belge – nommée «Les amis du Maroc», née dans le sillage d’une mission de l’Awex (l’agence wallonne pour l’exportation) en 2019. Cette asbl serait, elle aussi, financée par les autorités marocaines, et a beaucoup œuvré pour que la Belgique soutienne officiellement le plan marocain pour l’autonomie du Sahara occidental (chose faite depuis le 20 octobre 2022).

Enfin, ce gros coup de pouce officiel a également été arraché grâce au COBESA, un comité de soutien au plan marocain créé en 2020. Son président, le bourgmestre de Farciennes Hugues Bayet (PS), ex-député européen, entendait surtout «sensibiliser» en Belgique à la question. Et avait, pour ce faire, regroupé «des gens du monde académique, économique, politique, culturel, syndical, qui ont toujours travaillé sur ces questions.» «On est tous convaincus qu’on peut trouver une solution diplomatique à ce conflit», expliquait ce dernier auprès de l’Avenir fin 2022 – un discours au diapason des vœux de l’ambassadeur marocain, Mohammed Ameur.

Maroc: le monde économique dans l’équation

Comme l’avait souligné l’Avenir à l’époque, ce consensus général a ravi le monde économique belge. «Je reconnais que les chefs d’entreprise ont joué leur rôle dans cette mobilisation générale», avait confié Mohammed Ameur au quotidien, ajoutant que, «parmi les membres du COBESA, il y a des hommes d’affaires». Entre autres entreprises ayant appuyé le COBESA ou «Les amis du Maroc» se trouvent en effet quelques poids lourds belges, tel le transporteur belge de gaz naturel Fluxys ou le géant de la construction Besix, soulignait alors l’Avenir.

… Affaire à suivre…

 

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