5 October 2024

Face aux risques de résurgence de l’Etat islamique (EI) et de la menace terroriste, la Coalition appelle la communauté internationale à rester plus que jamais mobilisée. Présente jeudi à Riyad (Arabie saoudite) pour la réunion annuelle de la Coalition internationale contre Daesh, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR) l’a confirmé : la Belgique reste engagée.”Hit and run”Membre fondateur, la Belgique fait partie de la Coalition internationale créée en 2014 pour vaincre Daesh et composée de 86 pays en plus de la Commission européenne, l’Otan et Interpol.Mission a priori réussie, puisque depuis 2021, le Califat n’existe plus. Mais à Riyad aujourd’hui vous ne trouverez personne pour dire que l’hydre Daesh a disparu. Au contraire, beaucoup s’inquiètent d’une repousse de petites tentacules. En Syrie, en Irak, sur l’ancien territoire du Califat, chaque semaine on observe des incidents de type ” hit and run “, des incursions éclair orchestrées par des cellules dormantes de l’Etat islamique.

MENURechercherMon compteMONDEDaesh, ce n’est pas fini ! Comme la Coalition internationale, la Belgique met en gardeDaesh, ce n’est pas fini ! Comme la Coalition internationale, la Belgique met en garde.© Getty Imageshier à 16:04•Temps de lecture2 minPar Sandro Faes ParisiMondeMonde Moyen-OrientInfoAccueilPolitiqueETAT ISLAMIQUEDAESHÉcouter l’articleFace aux risques de résurgence de l’Etat islamique (EI) et de la menace terroriste, la Coalition appelle la communauté internationale à rester plus que jamais mobilisée. Présente jeudi à Riyad (Arabie saoudite) pour la réunion annuelle de la Coalition internationale contre Daesh, la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR) l’a confirmé : la Belgique reste engagée.”Hit and run”Membre fondateur, la Belgique fait partie de la Coalition internationale créée en 2014 pour vaincre Daesh et composée de 86 pays en plus de la Commission européenne, l’Otan et Interpol.Mission a priori réussie, puisque depuis 2021, le Califat n’existe plus. Mais à Riyad aujourd’hui vous ne trouverez personne pour dire que l’hydre Daesh a disparu. Au contraire, beaucoup s’inquiètent d’une repousse de petites tentacules. En Syrie, en Irak, sur l’ancien territoire du Califat, chaque semaine on observe des incidents de type ” hit and run “, des incursions éclair orchestrées par des cellules dormantes de l’Etat islamique.Base arrièreOr, il est important, souligne Hadja Lahbib de ne pas laisser ces groupuscules reprendre du terrain ” car cela risque de servir de base arrière pour organiser des attaques terroristes chez nous “.Autrement dit, il s’agit de couper la source de la menace terroriste : en combattant Daesh chez lui, on limite le recrutement de djihadistes en Europe via la propagande.Pour éviter de voir Daesh renaître de ses cendres, la Coalition va remettre la main à la poche pour “stabiliser” l’Irak et le nord-est de la Syrie. Près de 600 millions d’euros vont être débloqués, la Belgique pour sa part y contribuera – comme chaque année – à hauteur de 30 millions d’euros. ” Des fonds qui doivent servir notamment à reconstruire des infrastructures pour l’eau et l’électricité. Si on laisse la population démunie, c’est un terreau fertile pour Daesh “.Sahara-SahelAutre point d’attention, la bande du Sahara-Sahel où sont actives des franchises de l’EI. Il s’agit d’aider les autorités locales à lutter contre les organisations terroristes avec une approche dite “globale”.La Belgique y développe pour sa part notamment un partenariat avec le Niger, combinant un volet sécuritaire et un volet développement (Torodi project). Une aide afin de développer, par exemple, une police de proximité mais aussi pour ouvrir des pensionnats pour filles…La Belgique est aussi engagée dans une coopération militaire avec le Congo dans sa lutte contre ADF/IS-CAP (Islamic State central Africa Province). Avec toujours comme objectif de renforcer la présence de l’Etat auprès des populations pour ne pas laisser Daesh prospérer.

Rapatrier les combattantsEnfin, la Belgique proposera également un support pour rapatrier des combattants iraquiens (aide à l’identification) détenus dans les deux camps syriens Al-Hol et Al-Roj.Pour la Coalition, il est aussi important que ses membres rapatrient leurs nationaux. A l’heure d’aujourd’hui, notre pays a rapatrié 45 ressortissants belges des camps syriens, 33 enfants et 12 mères, en quatre opérations.

Le comble du comble l’Arabie saoudite qui est accusée d’être les sponsors de DAESH, invite les pays de la “coalition” chez elle pour combatte les terroristes de DAESH !?

Fin avril 2015, un rapport du Congrès américain affirmait que Daech recevait des transferts d’argent conséquents venus de donateurs privés du Qatar, du Koweït et d’Arabie saoudite. Et le Center for Strategic and International Studies de Washington chiffrait ces donations à près de 40 millions de dollars sur la période 2013-2014.

Pourtant, les choses seraient en train de changer selon la sénatrice UDI, Nathalie Goulet, vice-présidente de la commission des Affaires étrangères du Palais du Luxembourg qui doit bientôt se rendre en Arabie saoudite pour visiter les institutions financières. La sénatrice affirme :Les Saoudiens savent qu’ils ne peuvent pas prétendre au leadership du monde sunnite contre Daech et laisser prospérer des flux financiers suspects.”Preuve de cette volonté d’exercer un contrôle plus étroit ? En janvier 2015, le gouvernement saoudien a suspendu une campagne de dons en faveur du peuple syrien. Près de 61 comptes d’associations ont été bloqués pour éviter de possibles détournements vers Daech.Reste l’arme idéologique. “Via la Ligue islamique mondiale qu’il finance à coups de milliards et dans une totale opacité, le royaume exporte le salafisme, l’idéologie religieuse qui fait le lit de Daech”, considère Pierre Conesa.

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