
Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Dans un développement marquant concernant les activités d’espionnage, les autorités allemandes ont arrêté deux citoyens marocains soupçonnés d’avoir mené des opérations d’espionnage au profit de la Direction Générale des Études et de la Documentation (DGED), les services de renseignement extérieur marocains. Les suspects ont été interpellés en Espagne avant d’être extradés vers l’Allemagne, où ils font face à des accusations d’espionnage depuis le début de l’année 2022.

Selon le parquet fédéral de Karlsruhe, les deux individus auraient collecté des informations sur des membres et sympathisants du Mouvement du Rif au Maroc, une initiative de protestation sociale née dans la région nord du pays. L’un des cas impliquerait notamment un imam d’une mosquée en Espagne, arrêté pour son rôle présumé dans ce réseau d’espionnage au profit de la DGED.

Un réseau européen ciblant les imams
Une enquête approfondie révèle que de nombreux imams exerçant dans des pays européens, comme l’Espagne, l’Italie ou la Belgique, auraient été recrutés comme agents par les services secrets marocains. Ce recrutement s’effectuerait principalement via cert consulats marocains implantés dans ces États, suggérant l’existence d’un système organisé visant spécifiquement les responsables religieux. Certains de ces imams agiraient même en tant qu’agents doubles, collaborant simultanément avec les autorités marocaines et d’autres entités.

Cette affaire met en lumière les méthodes controversées de la DGED pour surveiller les diasporas marocaines à l’étranger, notamment les critiques du régime. Les implications géopolitiques de ces révélations pourraient alimenter les tensions diplomatiques, notamment avec l’Espagne et l’Allemagne, déjà engagées dans des dossiers sensibles liés à la migration et à la sécurité.
L’enquête se poursuit pour déterminer l’étendue de ce réseau et ses éventuels liens avec d’autres opérations clandestines.