7 December 2024

Édité par notre Bénévole Lhoucine BENLAIL Directeur Officiel Diplomaticnews.net

Source: Le Monde

Dans un vote inédit, les eurodéputés se sont opposés à la Commission européenne, qui souhaitait blanchir la riche monarchie du Golfe au nom de supposés progrès accomplis dans la lutte antiblanchiment.

L’issue du vote sera restée incertaine jusqu’au bout. Mais le Parlement européen a finalement fait barrage au retrait des Emirats arabes unis (EAU) de la liste européenne des pays tiers à haut risque de blanchiment. Lors d’un vote en séance plénière, mardi 23 avril, une très large majorité d’eurodéputés de gauche, du centre et de la droite s’est opposée au délistage proposé par la Commission européenne.La décision de l’exécutif bruxellois de réhabiliter les EAU, qui avait été notifiée le 14 mars sous la forme d’un projet de « règlement délégué », avait soulevé l’inquiétude sur les bancs du Parlement européen. Dubaï, l’un des sept émirats et l’un des plus gros centres financiers mondiaux, est en effet régulièrement soupçonné d’abriter l’argent de criminels et d’oligarques russes sous sanctions, comme l’avait notamment montré l’enquête « Dubaï Uncovered », publiée par Le Monde et un consortium de médias internationaux.Mardi, une majorité transpartisane de députés européens a donc demandé à la Commission de revoir sa copie. D’ici là, les Emirats resteront fichés sur la liste de l’Union européenne (UE), et donc soumis à une surveillance renforcée, tout comme le Panama, Gibraltar, la Barbade et l’Ouganda, que Bruxelles proposait aussi de rayer de cette « liste grise ». « Aujourd’hui, le Parlement européen envoie un message clair : la politisation de la liste des pays tiers à risque de l’UE est inacceptable, déclare au Monde l’eurodéputé écologiste Damien Carême. Les EAU sont un centre mondial d’opacité financière qui ne doit pas être retiré de la liste. »

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